Chaouis
Les Chaouis ou Chawis (Icawiyen) sont un peuple berbère de l'actuelle Algérie.

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Géographie et territoires
Ces Berbères habitent principalement la région des Aurès, ainsi que les régions attenantes : les monts et les plaines de Belezma, la région des Chotts et les hautes plaines constantinoises, soit une grande partie de l'est algérien.
Les principales villes chaouies (ou abritant un grand nombre de Chaouis) sont : Batna, Khenchela, Oum-El-Bouaghi, Ain Beida, Ain Fakroun , Ain Kercha , Souk Ahras, Biskra, Constantine, Aïn M'lila, Tebessa, M'Sila, Guelma, Sétif, Wilaya de Bordj-Bou-Arreridj, Annaba , Skikda, Mila , etc.
Étymologie
À l'origine, le terme chaouis aurait été utilisé par les Arabes à l'époque médiévale pour désigner , les « payeurs d'impôts », les Berbères Zénètes. Le terme se serait ensuite étendu à toute la population des Aurès.[1] De plus, chaouis d'après le traducteur Slane des livres d'Ibn Khaldoun rajoute que le mot chaouia veut dire berger et désigne directement les Zénètes.[2] [3] et ajoute que ce sont ces pasteurs, plutôt que les Arabes désignés, qui ont fondé les plus importantes dynasties musulmanes au Maghreb et en Andalousie (Ifrenides, Maghraouides, Zianides, Mérinides, Almohadeset c'est par eux que les dynasties arabes se sont effondrées en partie au Maghreb et en Andalousie.
Les Zénètes de l'Aurès alimentaient les dynasties Amazighs Zénètes ou autres durant toute la période des grandes dynasties musulmanes au Maghreb. À force de rivalités les uns contre les autres, ils se sont affaiblis au fil du temps. La dégradation des conditions de vie et les vacuités du pouvoir provoquent l'effondrement et le désordre dans la région.
Kateb Yacine considère le terme chaouis comme étant péjoratif ainsi que kabyles et berbères. Il opte pour le mot Imazighen pour désigner toute la population algérienne [4].
Problématique des noms
Les historiens en langue arabe ont nommé la majorité des tribus mères sans ajouter le terme Banou. Par exemple Sanhadja, Zénète, Lemtouna, Zwawas, etc. Le terme Chaouis étant un qualifiant, il ne constitue pas une tribu mère[1]. Les termes Abou (le père) et Ibn (fils de) ont été introduits par les historiens en langue arabe pour désigner quelqu'un de spécifique. Le Banou (les fils, au pluriel) a été introduit par les historiens en langue arabe pour décrire l'appartenance généalogique des tribus berbères célèbres.
Par la suite, les termes Ouled et Bni (fils de), des termes arabes, ont été introduits vers 16e siècle. Les Kabyles diront à l'écrit Aït (fils) pour remplacer les termes arabes vers le 19e siècle. Exemple Aït Iraten et Aït Fraoussen, etc.
A l'instar des autres régions amazighs, on trouve le même vocable dans la région des Aurès, le radical Aït ou Ayth ( fils au singulier) est très fréquemment utilisé. Ayth busliman, Ayt Abdi, Ayt Daoud(David), etc. Ce sont des noms de tribus.
Certains noms ont une signification berbère, surtout les tribus matrices anciennes. D'autres noms désignent des lieux. Et d'autres noms sont des emprunts à l'arabe. Cependant, il y a plusieurs noms de tribus et de personnes qui n'ont pas de signification apparente.[5][6]
Durant la colonisation française, vers le 19e siècle, les Français ont fixé les noms des individus pour établir les dossiers de l'état civil et l'identification personnelle. Pendant l'indépendance, les prénoms arabes étaient imposés par les instances du régime.[7].
Origine des tribus chaouis]


Medghassen la sépulture des rois Numide[8]
Le patriarche des Chaouis serait Medghassen ancêtre des Zénètes et des Botrs[1].Ce patriarche était assez petit, trapu, moustachu et poilu.
Ibn Hazm déclare que les berbères sont du Yemen, Mais Ibn Khaldoun les classes dans la catégorie des Canaan (patriarche) versus Ham (fils de Noé).
Les Chaouis font partie des Zénètes ( Ifren, Maghraoua, Dejrawa, Abdalwadides[1]), des Houaras[1] et des Awarbas. [9] Il faut ajouter à cette liste les Wassin des Aurès( Mérinides) qui sont Zénètes[10] .
Les Sanhadjas et les Kutama[11] occupent les villes comme Jijel, Constantine et Sétif [12].
Les Sanhadja sont sédentaires à l'époque des Zirides et des Hammadides. Les Zwawas et les Dejrawas étaient alliés aux Fatimides (Sanhadja).
Plusieurs tribus comme les Ouled Soltane, les Bou Aoun, les Oucines vivent en Tunisie et l'auteur les classes parmi les Ouderna.[13]
Selon Delartigue et Pierre Marin
Selon l'étude de Delartigue au 19 esiècle, Delartigue écrit que les Chaouis se divisent en deux parties : les Bourch (origine romaine et pères des Rejemis) ou Maiou et les Zénètes. Selon Jean-Pierre Marin [14] , Borch est romain est s'est marié avec deux autochtones.Les Zénètes l'appelle Maoui. Touba, sa première femme, elle a eu quatre enfants : Ali, Abdellah, Saâda et Youcef. La deuxième femme Aicha Tahbaloultt, elle a eu cinq enfant dont Daoud, Abdi, Hamachi, Abderahamen et Yub (Yoube). Presque la totalité des tribus se disent originaire ou apparenté aux Arabes, selon Jean-Pierre Marin.
Plusieurs tribus se disent venir de l'ouest du Maghreb Seguia el-Hamra située dans l'actuel Sahara Occidental et ils appartiennent aux Berbères .
Histoire et rétrospective [ Pour consulter des articles plus généraux, voir : Algérie et Aurès.


Mostefa Ben Boulaïd


Massinissa roi des Massyles 206- 203, puis roi de Numidie 203-148. Il aida les Romains à battre Carthage

Durant la période préhistorique, les habitants étaient troglodytes[15]. Plusieurs grottes ou Ifrens (caverne en berbère, nom propre d'une tribu, etc.) se trouvent dans les territoires chaouis comme Ghoufi.
Pendant l'antiquité, la Maurétanie première [16], laNumidie[17] avaient le siège de la région des Aurès( Massinissa allié de Rome fut le roi de la Numidie). Cirta, Timgad, Lambèse, Sétif, Biskra, Tobna, Baghaï, Tebessa, Zama (actuellement connue sous le nom de Zana)[18], etc., elles étaient des capitales et des villes de la population locale berbère anciennement appelée les Lybiens [19] ou Gétules [20] ou Zénète[21] .
Plusieurs conquêtes d'étrangers ont envahi la population: les phéniciens, les Romains, les Vandales, les Byzantins, les Arabes, etc.
Les Berbères vont connaitre des relations culturelles avec les Phéniciens (ce qui donnera la civilisation carthaginoise) , avec les Romains en Numidie ou encore avec leurs voisins égyptiens aux frontières de la Lybie. La civilisation berbère est à son apogée, plusieurs grandes villes sont construites au Nord au Sud dans le désert (Timgad, Lambèse, Dougga, etc.), sauf Carthage, elle va être reconstruite. L'agriculture se développe grâce à la plantation de plusieurs milliers d'oliviers pour faire de l'huile d'olive en Afrique du Nord.
Dans les Aurès à Timgad, la nationalité romaine est offerte aux Berbères, cela facilite l'intégration des nomades au monde Romain. Plusieurs mariages mixtes entre Romains et Berbères naturalisés sont célébrés dans les grandes villes. La pratique des cultes berbères(Croyances berbères) est représentée dans les fresques romaines, de même, pour les jeux, ils sont sources de distraction et de joie pour la plupart des Berbères. De plus, les bains publics étaient un luxe pour tout le monde, il y avait 27 bains thermaux à Timgad.
Il n'y avait pas de remparts autour de la ville pour faciliter les relations entre les nomades berbères et les Romains. Les arts sont développés par les artisans berbères (la céramique, la mosaïque, la poterie, etc.).
Un amphithéâtre est construit à Timgad, il pouvait contenir 4000 personnes de l' Aurès. La population globale de l'Aurès était estimée entre huit à dix mille habitants pendant les premières années de l'Empire romain en Afrique du Nord. Vingt-sept bains thermales sont signalés à Timgad.
Les Berbères deviennent autonomes et civilisés. Plusieurs Guerres puniques se déclenchent en Afrique du Nord.
Durant l'ère pré-romaine, plusieurs États indépendants se succédèrent (Massaesyles, Massyles, Maures, etc.). Plusieurs provinces connues sous les noms: La province romaine d’Afrique correspondait au territoire naturel de Carthage et la côte ouest de la Libye (l’Africa Vetus et de l’Africa Nova, sera divisée par Dioclétien en trois : la Tripolitaine, la Byzacène et l'Afrique Proconsulaire résiduelle, aussi appelée Zeugitane.), La Numidie, La Maurétanie désigne le territoire des Maures dans l'Antiquité. Il s'étendait sur le Nord-ouest et central de l'actuelle Algérie, et une partie du nord marocain. Sous Rome, le territoire fut divisé en provinces :
Maurétanie Césarienne, qui correspond à l'Algérie centrale et occidentale. La capitale était Caesarea (actuelle Cherchel ou Cherchell). Maurétanie Sitifienne , créée par Dioclétien pour la partie orientale de la Maurétanie Césarienne avec Sitifis (actuelle Sétif en Algérie) comme capitale. Maurétanie Tingitane, qui correspond à peu près au nord du Maroc actuel. Les villes principales sont Volubilis, Sala, Lixus, Banasa, Ceuta, Melilla et Tingis (actuelle Tanger) qui en était le chef-lieu. Elle fut attachée administrativement à la province d'Espagne (la Bétique).

Le roi Massinissa[22] unifie la Numidie[23],[24],[25]. Il transfère la capitale Timgad à Cirta. Au cours de la Deuxième guerre punique, les Massaesyles, commandés par Syphax, sont alliés à Carthage, tandis que les Massyles, commandés par Massinissa, s'allient à Rome, après avoir été spoliés par Syphax. À la fin de la guerre, les Romains attribuent tout le territoire numide à Massinissa. Son nouveau territoire entoure désormais celui de Carthage, sauf du côté de la mer.
En -148, à la mort de Massinissa, Scipion Émilien partage la Numidie entre les trois fils du roi. De même, Rome oblige Micipsa, dernier fils de Massinissa, à partager sa part entre ses deux fils et le fils naturel de son frère, Jugurtha. Ce dernier, voulant restaurer l'unité du royaume, fait assassiner ses cousins, et, en -113, se rebelle contre Rome à qui il va infliger de sévères défaites au cours d'une guerre longue et difficile qui durera de -111 à -105. Incapables de remporter une victoire militaire, les Romains usent de traîtrise pour le capturer. En -105, à la faveur d'un guet-apens, Jugurtha est livré par Bocchus, son beau-père et jusque-là son allié, à Sylla qui avait soudoyé l'entourage de ce dernier. La Numidie est partagée : sa partie occidentale est attribuée à Bocchus, roi de Maurétanie, le reste est laissé sous l'autorité d'un roi vassal de Rome.
Plusieurs révoltent sont signalés dans la région des Aurès comme la révolte de Tactfarinas de la première moitié du Ier siècle après J.-C.), contre l'Empire romain sous le règne de l'empereur Tibère.
Après 193, sous Septime Sévère, la Numidie est officiellement détachée de la province d'Afrique.
En l'an 256, Le christianisme fait son apparition dans la région des Aurès. Plusieurs Éveques sont nommées dans la région des Aurès.
la révolte religieuse et politique est manifestée dans le culte donatiste en Algérie par les Berbères.
En 430, c'est tout l'Empire romain qui se retire de l'Algérie sous la pression des Vandales qui envahissent le pays.
Les Byzantins conquièrent l'Afrique à partir de 533.
Au VIIe siècle les Omeyades pénètre au Maghreb.
Au Moyen Âge, l'appellation chaouis a vu le jour avec les historiens de l'époque comme Ibn Khaldoun [1]. Les Chaouis sont formés par plusieurs confédérations berbères. Les plus importantes sont les Houaras, les Aurébas, les Zénètes, etc. La première révolte des chaouis sera dirigée par Koceila de la tribu des Aurébas , puis par Dihya, dite "la reine Kahina", de la tribu des Dejrawas appartient à la confédération Zénètes. La Dihya gouvernera la province de l'Ifriqiya pendant cinq années. Les Chaouis ont démontré leur détermination pour acquérir le pouvoir et participèrent à faire tomber plusieurs dynasties arabes Omeyades, Fatimides et Abbassides.[1].
La victoire des Zirides et des Hammadides sur les Zénètes entrainera un grand changement dans les Aurès. Les Banou Ifren et les Maghraoua vont perdre beaucoup d'hommes lors de la révolte d' Abu Yazid dit "l'homme à l'âne " et appartenant aux Banou Ifren[26]. Les deux dynasties Zénètes n'auront aucun rôle depuis dans les Aurès. À l'ouest de l'Algérie les mêmes tribus seront éliminées par les Almoravides. Ils n'ont restera qu'une fine partie en Algérie. Mais, les tribus chaouis vont alimenter les dynasties berbères en envoyant leurs hommes, dans la conquête de l'Andalousie. Plusieurs dynasties chaouis auront des États indépendants (Taïfa). Une lutte infernale s'engage entre les tribus pour le pouvoir et la religion.
Plusieurs tribus Arabes vinrent pour s'installer chez les Berbères lors de l'invasion des Hilaliens. L'Allience hamadides- Hilalien détruira le reste des Maghraoua et des Banou Ifren. Ensuite, les Almohades détruisent les Zirides et prennent la région des Aurès. . Par la suite, les Oussin, fraction des Zénètes, restent maitres des Aurès ,perchés dans leurs montagnes, ainsi que les Zianides (les abd EL Oued)[27] . Ces derniers fondent une grande dynastie grâce à Yghomracen Ibn Zyan. Le roi Zianide déclare la guerre aux Maghraouas, aux Almohades et aux Hafsides[28].
Après l'effondrement des Zianides, les Ottomans prennent une partie des Aurès. Ils désignent des hommes pour contrôler les tribus et pour percevoir l'impôt. Cependant, plusieurs révoltes se sont opposées aux Ottomans.
À l'arrivée de l' Armée française et après avoir évincée Ahmed Bey, les tribus des Aurès feront leurs soumissions en dépit de quelques révoltes importantes comme la Bataille de Zaatcha. En 1916, les Ouled Soltane, les Bou Aoun, les tribus de la Hodna oriental, Les Saharis, tribu de Lakhder Halfaoui, Les Ouled Zian, les tribus de la montagne de Cherchar, les Seguias, les Maadid, etc., organisent une grande révolte contre l'occupation française, mais ils seront réprimées par l' Armée française[29].

L'Armée française désigne des caïds religieux pour commander les tribus dans les Aurès.
Le mouvement nationaliste est mobilisé dans les Aurès au début du XXe siècle.
Plusieurs chaouis vont participer aux côtes des Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le Mouvement nationaliste algérien se mobilise et déclenche par la suite la révolution algérienne. Les Aurès seront au premier plan dans la Guerre d'Algérie. Mostefa Ben Boulaïd fut l'un des six chefs qui ont déclenché la révolution algérienne, il appartenait à la grande confédération des Touabas.
En 1962, l'indépendance est proclamée. Les Aurès font partie de l'État algérien indépendant.
Organisation sociale


Relief du Nord de l'Afrique


Image prise à partir du village d'Ighz'ar n Taqqa ou Oued taga dans les Aurès


Artisanat berbère du Maroc ayant des points de ressemblance avec l'artisanat chaoui
Les Chaouis sont en majorité des farouches [30] et des rudes montagnards [31].
La Kahina était la reine des Berbères. La place de la femme est importante dans la société chaoui. Plusieurs hommes ont été des rois et des princes à différentes époques.
Durant l'ère musulmane, la plupart des Chaouis sont semi-sédentaires, ils habitent des maisons en pierre et terre. La famille est patrilinéaire et matrilinéaire, selon les tribus ou les familles. Les Chaouis ont une organisation tribale et familiale. En général, il y a un chef de tribu qui prend les décisions importantes du clan politiques et civiles ou à l'occasion de guerre contre une autre tribu. Les individus du même clan ont le droit à la parole. Et la décision est prise par les plus anciens du clan et les plus courageux. De plus , chaque région a son modèle de fonctionnement [32].
La femme a le droit de parole et partage l’avis de l'homme. Cependant, la femme n'avait pas le droit à l'héritage au 19 e siècle) dans certaines tribus [33]. Les anciennes tribus chaouis qui étaient alliées aux Kharidjites sufrites berbères avaient une conception différente de l'Islam. Les sunnites et les chiites berbères ne partagent pas cette conception des faits. Anciennement, Les Zénètes donnaient le pouvoir aux femmes comme le cas de la Kahina. Actuellement, le sunnisme est pratiqué par toutes les tribus de la région des Aurès.
Chaque tribu a ses us et coutumes dans les Aurès. Plusieurs conflits entre tribus ont été signalés par quelques historiens au 19esiècle. Les causes principales des conflits entre les tribus sont l'eau et la terre[34]. Les moeurs étaient dégradées, les crimes, les razzias, les guerres tribales, etc. Le divorce ou la répudiation était un acte courant chez certaines tribus Chaouis. Les confréries religieuses se sont mobilisées pour contrôler les tribus[35].
Les habits sont confectionnés par les femmes, ils sont fabriqués en laine ( kachabia (genre de burnous), tapis, couverture (haouili),Tricot,robe, burnous,chèche, etc. L'argent sert à faire des bijoux qui sont différents de ceux des Kabyles[36]. Le cuir et les peaux sont utilisées pour confectionner les chaussures, les montures , les sacs, les outres (guerba, elle sert à garder l'eau genre le thermos ). L'art est présent dans la poterie, les femmes fabriquent les ustensiles de cuisine pour l'usage et la décoration. Le bois est utilisé aussi pour les ustensiles de cuisine. Les femmes éduquent les enfants pour leur apprendre la langue berbère orale. L'éducation est inspirée des principes de l'Islam. Les enfants apprennent la langue arabe en premier puis le français dès leur jeune âge à l'école. Avant, Les hommes étaient en majorité des bergers et d'autres faisaient du commerce. A l'époque actuelle, les hommes exercent plusieurs métiers, ainsi que les femmes.
Les hommes et les femmes prennent leurs repas dans des salles à manger séparées.
Dans les douars et dans les régions montagnardes, la femme s'occupe de toutes les grandes tâches ménagères de la maison. Elle s'occupe du budget et du travail de la terre. Les jeunes Chaouies s'occupent également des animaux domestiques (chèvres, poules, traite des vaches, etc.)[37].
Avant les années 90, Les femmes ramassaient le bois pour faire du feu et apportaient l'eau à la maison. La plupart des douars étaient dépourvus d'électricité et d'eau courante. Le lavage des vêtements s'effectue en rivière en été[37].
La femme se marie à condition que le futur mari puisse donner une forte somme d'argent et offrir une grande quantité d'or (plusieurs bijoux)[37]. La cérémonie de mariage est particulière dans les familles Chaouies, mais elle diffère d'une famille à l'autre. Une des coutumes de mariage : dès que le mari entre dans la maison de ses beaux-parents, la mariée s'échappe et est remplacée par sa cousine...
Les femmes n'ont pas le droit de se marier avec un étranger en général. Elle doivent se cacher à la vue d'un homme étranger ou mettre une écharpe. Cependant, les us et costumes sont différents pour chaque tribu Chaouie en général.
La médecine traditionnelle Chaouie utilise des plantes pour la guérison de certaines maladies. Le beurre salé (dhane) est très utilisé contre la toux, ainsi que le miel et l'huile d'olive. Les femmes des régions montagnardes consultent souvent les marabouts pour prendre le pouvoir aux hommes[37]. Et la superstition est monnaie courante.
Le henné (hanna)est utilisé comme un produit cosmétique et de beauté pour les femmes et les enfants.
L'aspect communautaire est important chez les Chaouis. Plusieurs greniers utilisés comme garde-manger sont aménagés par la population locale dans des abris montagneux.
Plusieurs rites sont célébrés (le jour de l'an, la fête de l'automne, les rogations, les fêtes musulmanes,etc.)[38] dans la région des Aurès et selon les tribus. Chaque tribu a sa manière de fêter et selon un calendrier propre à chaque tribu et à chaque région. À Menaa, la fête de Bou Ini qui était célébrée peu avant la colonisation française consiste à faire un changement d'une pierre de la maison et à changer la terre qui entoure le foyer. Le rite se déroule huit jours avant la fin de l'année et est pratiqué par les femmes. [39]. Les Ouled Abdi ne célébraient pas cette fête de Bou Ini.
Avec la mondialisation et la modernité, plusieurs changements ont affecté les Chaouis dans leur mode social. Il existe une forte diaspora de Chaouis en Europe et en Amérique du Nord. En france, la sénatrice Samia Ghali a des parents chaouis[40].
La femme chaouie à travers la littérature
Liliane Amri s'est mariée à un Chaoui et elle est auteure du roman La Vie à tout prix. Son livre est une autobiographie et elle livre une desciption de la vie des Aurès, surtout des femmes pendant les années 60 à 90. Elle parle parfaitement le chaoui et elle a contribué au développement de la région des Aurès.
Germaine Tillion a séjourné dans les Aurès pendant des années. Elle a fait un grand travail scientifique sur la région des Aurès[41],[42]. Elle a envoyé des lettres au gouvernement français pour défendre la cause des Algériens pendant la Guerre d'Algérie.
Dans son ouvrage, Mathéa Gaudry décrit la vie des femmes Chaouis de la partie des Aurès. Elle trace l'historique de la glorieuse Kahina. Elle décrit les us et coutumes de cette région et des jeunes Chaouies en particulier dans la période coloniale en 1929. L'auteure présente aussi la vie quotidienne de ces femmes [43].

Gastonomie chaouis


Assiette de couscous avec pois chiches et légumes.
« Imensi n yennayer » ou la fête de l'année de Yennayer, les femmes Chaouies préparent des repas spéciaux lors des fêtes et des cérémonies de mariages. Le couscous chaoui, dit Barboucha , est différent de celui des Kabyles. La chakhchoukha, le tletli, l' aiche, l' Ousbane, la Kesra, la Harchaia, El Mergua ou djari, Zehraoui, zrir, etc., en général, la cuisine de l'Est de l'Algérie représente la tradition culinaire des Chaouis. Fatima Zohra a écrit un livre sur la cuisine de l'Est d'Algérie. Elle décrit quelques recettes chaouies [44].
Dans les régions montagnardes, les femmes conservent les aliments grâce à la technique du séchage. Les Chaouis ne connaissaient pas la conservation au moyen du vinaigre. Vers 1980, la vie des Chaouis, qui vivent dans les zones difficiles, a commencé graduellement à changer. Parmi les produits qui devaient être conservés on trouve le poivron, les tomates, la viande, le beurre salé, les figues, l'huile d'olive, le miel, etc.
on peut citez la Berboucha (couscous en chaoui) qui est typiquement Berbères, chakhchoukha, Trida, le refis, etc.
Les plats typiques de la ville de Batna et sa région sont :
Bounarine : gratin à base de viande d'agneau hachée et d'oeuf. Préparation très particulière.
Bouadane : boyeau d'agneau (boudin) farci de viande d'agneau hachée et de condiments. Se fait à l'Aid El Adha.
Boulfaf : foie d'agneau aux aromates enveloppé de graisse d'epiploon. Se fait à l'Aid El Adha.
Berboucha bel'hemm (ettam, couskssi) : couscous au gigot d'agneau et aux légumes.
Berboucha bel hlib, guedid oul kabouya : couscous à la sauce lactée aux légumes (potiron) et à la viande salée séchée. Plat hivernal typique des familles modestes.
Laïch el Har bel gueddid : gros grains de semoule à la sauce rouge pimentée et à la viande salée séchée. Plat hivernal.
chakhchoukha : feuilles de pate cuite à la sauce rouge, au boeuf et poulet.
Variétés de Galettes : El Qassra (au levant), Rekhsiss (sans levant), Laghrayef (Baghrir), El Msemnettes (Msemen), Errougag
El Mahjouba : feuilles de pate cuite farcies aux condiments, ail, oignon, tomate et piment.
Oum Erzayem : Rekhsiss emiétté à la sauce aux légumes (tomate, oignons, pommes de terre) et arrosée de beurre fondu ou smen. Jadis plat du pauvre, aujourd'hui plat de luxe car peu de jeunes Batnéennes savent encore le faire.
Kessra oudchicha : feuilles de pate cuite émiéttées noyées dans une sauce rouge à base de blé concassé. Jadis plat du pauvre, aujourd'hui plat couru par les connaisseurs.
Zirawi ou Erfis Ezziraoui : c'est une spécialité locale fort prisée par les batnéens. C'est un agrégat fait de semoule cuite en galette dure, écrasée pour en faire une fine pâte imbibée de miel, de smen et soupoudrée de noix concassées. Le principe veut que ce produit soit mis en jarre pendant six mois pour que le miel imbibe totalement la pâte et que le smen descende au plus bas de la jarre. De nos jours, la préparation est plus rapide et le produit étant tellement bon que personne ne resiste à en manger avant la fin de la préparation. Un peu de petit lait ou de lait crû accompagne Erfis Ezziraoui.
Patisserie traditionnelle : Erfiss, Lebradj Erbii, Tamina ou Rouina (se sert soit au miel et au beurre, soit au lben, soit à l'eau).
plats importés de Constantine et adaptés localement : Trida, Tadjine lahmar (lahlou), ljéri.
La musique traditionnelle chaouie
Pour consulter un article plus général, voir : Musique algérienne.
Le folklore est diversifié dans les régions des Aurès. La musique traditionnelle est bien représentée par nombreux chanteurs Aurassiens. Le premiers chanteurs qui ont connu un succès international sont Aissa Jermouni et Ali Khencheli [45] . Le style de musique Rahaba est propre à toute la région des Aurès. De plus, plusieurs styles de musique existent comme le style arabo-andalous, l'un des chanteurs chaouis Salim Hallali. Plusieurs chanteurs des Aurès se sont inspirés de ce style comme Youcef Boukhantech.
Les femmes ont pu avoir leur place sur la scène nationale. La télévision algérienne diffusait les chansons de Thelja (Ya Saleh) et de Beggar Hadda dans les années 1970. Aussi, Houria Aïchi a enregistré plusieurs albums en France.
Un autre genre de musique moderne chaouie s'est imposé dans la région. Cette musique est un mélange de rock, de blues, de folk et de raï en langue chaouie et en arabe. Quelques chanteurs et musiciens s'inspirent de la musique arabe. Les genre Zorna, musique sétifienne, Diwan, etc. sont joués par quelques musiciens aurassiens. Quelques instruments de musique sont propres à la région comme le bendir, Gasba, etc.
Économie
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L'élevage et l'agriculture et le commerce font partie des traditions chaouis.
Dans les zones agricoles, la femme aide l'homme dans l'élevage et dans l'agriculture.
Le commerce est lié aux domaines des hommes exclusivement.
Pendant la colonisation française, le taux de scolarisation de la région des Aurès était l'un des plus bas de l'Algérie française.
Et après l'indépendance, la majorité des douars ne disposaient pas de l'électricité ni de l'eau courante.
L'exode rural dans les années 70, L'État algérien va relancer plusieurs projets pour freiner cet exode.
Une forte immigration vers la France, la majorité des Chaouis travailleront sur les chantiers de construction dans les années 60.
Le projet de la réforme agraire, la construction d'établissements scolaires (écoles, centres de formation, université), la scolarisation obligatoire, etc. Tout cela va améliorer graduellement la situation économique de la région des Aurès.
Plusieurs artisans dans plusieurs domaines vont investir dans les villes.
Le début de l'industrialisation dans les villes de l'Aurès à l'époque du président Boumedienne.
L'assainissement des routes et des ponts, la construction de l'aéroport de Batna, l'installation du réseau électrique et du gaz naturel dans les zones éloignées, la construction d'un barrage hydraulique, etc., dans les années 90, Tout cela facilitera les investissements [46].
La Guerre civile algérienne, le banditisme et le tribalisme vont freiner l'économie dans la région dans les années 90 et au 21e siècle. [47]
Les compagnies Chinoise viennent pour investir dans la région des Aurès [48].

Tribu chaouies]


Ghoufi
Les tribus chaouies ont été recensées par Mohamed Nadir Sebaâ. D'autres historiens français ont réalisé quelques études sur les tribus chaouies. Les historiens du Moyen-Âge ont également pu établir toute la liste des tribus de la région des Aurès et du Maghreb.
Une forte communauté de Kabyles vit dans les Aurès venant de (petite Kabylie) ou de la grande Kabylie. Ceux-ci vivent principalement dans les villes dans les Aurès. Les Mozabites tribu Zénète vivent aussi dans la ville de Batna depuis le début du 20e siècle.
Les tribus chaouies sont actuellement concentrées dans les grande villes des Aurès, un important exode rural a débuté au 19e siècle. Cependant, quelques-uns restent dans les douars d'origine.
Les gens fuient les conditions difficiles des zones montagneuses et rurales. Les déplacements sont facilités grâce aux réseaux routiers et aux transports en commun déployés par des compagnies privées aux 20 et 21 e siècles.
La ville de Batna est une métropole qui rassemble toutes les tribus chaouies et les tribus des autres Wilayas d'Algérie.
Les grandes tribus chaouiyas de la rive nord ou les Aurès inférieures
Les grandes tribus de la rive nord sont :
Ayth Ali u sabor, originaire de Aïn Yagout
Ayth Fatma, originaire de Merouana, selon la légende, ils descendent de Fatma Tazoughert, mais revendique leur ancienne appartenance aux Fatimides.
Ayth Sellam, originaire de Ras El Aioun et Ouled Sellam, tribu berbère ayant Sellam comme ancêtre( un romain chrétien), selon la légende il descendent de Fatma Tazoughert.
Haractas ou ih'erkateyyen, tribu issue des Houaras originaire de El Madher, Bouarif. Ils sont voisins des Achaach et des Ayth Ali.
Ijratnen
Thleth
Isegneyyen, comprenant les Ayth Bouabdallah, les Ayth H'med,les Dhouafriya et les Ayth Ke'aaba
Ayth A'ziz ou Aziz (on les trouve aux Aurès et à Annaba. Cette tribu est mélangée aux Zemouls et aux Sellaoua.[49]
Ayth Mhenna
Ayth Menaâ, originaire de Menaa
Ihlaymiyan
Ihidousiyan Hidoussa(Merouana)
Houaras, tribu ancienne Berbère à Djerma (commune de la Wilaya de Batna)
Ayth Mhemmed
Ayth Sidi Lhadj
Ayth Soltane Sefiane, Belezma et N'gaous (voisine de la tribu des Banou Ifren)[50] et Merouana. Une tribu que serait apparentée à la grande tribu des Ouled Soltane berbère. Mais selon la légende, ils seraient des descendants de Fatma Tazoughert. Ils ont construit le Ksar de Belezma dans les montagnes de Belezma.
Ayth Si Slimane, voisine des Banou Ifren de N'gaous et originaire de Ouled Si Slimane
Aboufnar (présente uniquement à Constantine)
Meghouche (prononcé Merrouche) à Tiberguent (wilaya de Mila) Ancienne tribu trés puissante mais dispersée a travers l'algérie suite a une dispute intra-familiale.
Ouled Bou Aoun, origine de Zanat El Beida[51]
Tietes de Seriana[52]
Sedrata, tribu Zénète, également présente à Sedrata dans la Wilaya de Souk-Ahras
Berzal, originaire de M'Sila et Zénète. Au Moyen Âge, ils réussissent à fonder un État indépendant en Andalousie à Carmona (ville espagnole), ils étaient alliés à Abu Yazid[53].
Ulhasa au nord, environ de Annaba et dans le Maghreb et sont Zénètes.
etc.
Le regroupement tribal a été facilité, car ses individus présentent un ensemble de caractères artistiques, linguistiques, communs. Cette ethnie occupe toute la région plate et montagneuse au nord-ouest de la ville de Batna, au sud est de la ville de Sétif et au nord est de la ville de M'Sila .
C’est dans ces poches montagnardes que subsistent encore les dernières originalités culturelles et linguistiques chaouies. Du point de vue nombre, nul ne peut donner un chiffre exact d’évaluation de ce premier ensemble, tant les éléments de ce groupe social sont mobiles. On les retrouve à Batna, Daïra d'Arris, Menaa, Merouana ,Ras El Aioun, Seriana, Oued El Ma (Ighzer n'waman), N'gaous, Oued Chaaba, Aïn Fakroun, Aïn Kercha,Henchir Toumghani, Oum-El-Bouaghi, etc….
Les grandes tribus chaouiyas de l’Aurès central ou Moyen Aurès
1. Les chaouias arabisés (par tribus) :
Beni Ifren (qui veut dire grottes en chaoui), établient à N'Gaous et appartiennent aux Zénètes.
Beni Frah, originaire du village Bni Frah et sont des Zénètes
Bouazid
Ouled si Ahmed Benameur
Ouled Derradj, originaire de Barika
Bni Tazaght
Fezazna de la ville de Batna. Ils sont originaire de Fezzan(Sanhadja)
Ce groupe s’exprime dans une proportion de 15 à 20% en chaoui. Le reste s’exprimant en arabe dialectal ou tadzarit. Ils constituent l’essentiel de l’exode rural vers les villes de Batna, Tebessa, Aïn M'lila, Biskra, Khenchela, Guelma, etc
2. Les chaouiyas de la plaine par tribu : (berbérophones)
Ayth Chlih, originaire de Oued Chaaba et voisin des Ouled Fatema de Merouana.
Ouled Sidi Yahia, un groupe Zénète, originaire de Lambèse.
Ayth Hamla (Condorcet), non loin de la ville de Batna.
Devant une telle variété, on se rend aisément compte qu’il est facile de signaler certains traits de similitude culturelle de ce groupe avec leurs cousins de la rive nord.
Berbères au pluriel
Plusieurs nations sont venu partager le mode de vie des Berbères dans l'Aurès. Selon Salluste, les Maures faisaient partie de l'armée d'Hercule venus d'Espagne[54] composé des Perses, d'Arméniens, et de Mèdes.[55] Ils se sont mêlés aux populations autochtones Gétules du Maghreb actuel. Ils se sont installés dans les montagnes du Maroc et aux Aurès en Algérie et en Libye.
Il s'ensuit plusieurs ethnies qui se sont fondues dans les tribus berbères comme les Phéniciens, les Vandales, les Juifs, les Byzantins, les Romains, les Arabes, les peuples d'Afrique, les Européens, les Turcs, etc. [56] [57]
Ils figurent des tribus que l’Islam avait encouragées à se « diluer » dans la communauté berbère qui donnera plus tard (suite à l’osmose) Arabe + Amazigh le courant Islamazigh. Interpénétration civilisationnelle remarquée dans les us et coutumes de certaines tribus.
Les principales tribus arabo-berbère dans les Aurès :

Ouled Aâdi originaire des environ de la ville de Batna.
Ghouata se confond avec la grande tribu berbère Laâwawta ou Luwata ou Louwa au singulier au pluriel Ilwaten( fractions de B. Badis et B. Rihan de N'gaous et la tribu de B. Séada qui sont tous berbère dans les Aurès) [58].
El Khoudhrane, ils sont originaire de Aïn Touta
El Hachachina (tribu arabe de l'oued righ descendant de hassan bras droit de Oqba Ibn Nafi Al Fihri [réf. nécessaire] et de ses missionnaires ils se sont métissés à la population berbere locale). Ils sont originaire des environs de la ville de Batna.
El Souamaâ originaire de Lazrou
Chaanba tribu qui descend des Banu Sulaym nomade, mais ils habitent les régions du Sud et non les Aurès. Ils viennent juste faire du paturage au Nord [59]
Srahna origine Kimmel [60]. Ils sont formés par les Ben Ganah et les Bou Akkaz.
Cheurfa origine du village de Kimmel [61].
Ayth Zian ( Zyan sont d'origine berbères , ils font partie des Banou Zian Zénètes), Ils sont formés par les tribus: les Houamed, les Fizara, les Amra, les Zerara, les Sebgag, les Said et les Arif. Ils sont dans Djemorah, Branis, Beni Souik et Guedila , Ain Touta, El Ksour, Tilatou et N’Gaous.
Riah
Etc.
Les chaouis de l’Aurès supérieure (Rive sud)
Les grandes tribus de la rive sud sont :
Ayth Abdi, originaire du pic Mehmel et font partie des Touabas.
Les Ayth Yakoub regroupent les quatre tribus suivantes les Ayth Ali ben Youcef, les Ayth ali ben Daoud, les ouled Madhi et les ouled Messelem.[62]. Chaque village est formé du moins de ces quatre tribus. Ils étaient obligés à vivre ensemble.[63]. Avant l'occupation française les quatre tribus faisaient la guerre contre les Ayth Touabas et lee Ayth Zeyan (Zianides). Les regroupement majeur de cette région d'après le livre de la Société de géoghraphie française est:
Ayth Touabas, Ayth Zeyan, Ayth Nara, Ayth Taghout,Ayth Bouzina, Ayth Fédhala, moitié des Beni Frah, Ayth Mouchenach.
Ayth Abdi, Ayth Oumm er reha, Ayth El arbaâ, moitié de Ayth Maafa (Zénète ou Sanhadja ou Masmouda), Ayth Azouz, Ayth Bouslimane, Ayth Melloul, Ayth Oudjana origine le massif de Oudjana et sont Zénètes, ils ont été attaqués par les Ayth Daoud, ces derniers voulaient leur prendre les terres de Médina, Ayth Laâchach on été chassés de Oued Taga par les Ayth Zian et les Ayth Daoud.
Ayth Habbas, tribu venant du Maroc s'installe à Menaa. [64], ils vont joué un rôle important en unifiant les tribu chaouis pouqu'ils puissent vivre ensemble dans une même ville. Ils vont prendre de chaque tribu des familles et les font placées ensemble dans un village.
Ayth Daoud aussi appelés « Les Touabas » origine Tighanimine dans les gorges de Ghoufi(Tighanimine qui veut dire pourquoi les roseaux), Delartigue les places dont le groupe des Awrabas. Avant, ils luttaient contre les Sabdawi, les Ugana et les Bouslimane[65]
D'autres recherches livrent des noms de tribus ainsi que leur localité et une brève histoire.
Ayth sâada (commune de Menaa, Tigherghar, Ain Zaatout à Biskra, Maafa)
Ighassiren
Ayth Yehmedh
Ayth Timessounin
Icherkyene (Ahmar khedou) à Amantane ( qui veut dire en chaoui le sommet élèvé)
Nememchas, ils sont issus de la tribu des Houaras, ils sont à Tebessa
Ayth Fédhala, ils trouvent à Tahament, Djebel Groum, Meryem.
Ayth larbaa, ils sont d'origine Zénètes
Ayth Frah, selon Delartigue, il les classe parmi les Zénètes.Ils e trouvent à Ain Zaatout
Ayth Fadhel
Ayth abdi
Laâchach sont originaire de Bouarif et habitent Timgad et ses environs, ils sont Zénètes.
Ayth Sidi Ali
Ayth Ameur sont Zénètes
Ayth Si Moussa sont Zénètes
Ayth Badchia sont Zénètes
Ayth Menacer sont Zénètes
Ayth Oudjana sont Zénètes, ils se trouvent à Taouzient, Chélia, Mellagou, Yabous.
Amraoui ,ils sont de Chemora
Amamra la plus noble [66] des tribus chaouis et sont formées de dix tribus(deux viennent des romains, trois berbère, les autres se sont formés après l'ère musulman). Ils sont d'origine de l'ouest de Khenchela [67]. Cette partie des Aurès correspond aux territoires des tribus des Dejrawa de la reine Dihya.Ils sont nombreux dans la montagne de Fraoun [68].
Ayth Melloul (Fils des Blancs en chaoui)
Bradja (Djebel Cherchar)
Ayth Bouslimane, formé par: Saadna et les Ouled Saadia T'Kout
Ayth Bouzina(Ayth Benou et Ayth Nouacer) deux tribus sont originaires de Bouzina
Ayth Souik
Ayth Sidi Abdeslem
Ayth Gacem
Ayth Imboul ou Beni Ymbloul à Ouldja
Ayth Messaoud Ben Salah
Ayth Mansour
Ayth Yahia
Amanras
Rechaîch
Tiffouragh
Abderrezag sont Sanhadja
Ameur sont Sanhadja
Zerara sont Sanhadja
Sidi Abdeslem Tkout
Gacem Tkout
Sidi Aissa
Meradsa
Alaoua origine Houara et prétendent descendre d'un romain qui porte le nom de Sellem.
Ayth El Hadj ou Hazini

Maghraoua (Aimgharen en chaoui) la plus importante tribu Zénète originaire du village Maghraoua et de Biskra au Moyen Âge, la relation entre les gens de Médina( Ichmoul) et les Maghraoua est étroite [69]. Plusieurs tribu sont issue de cette tribu qui était sous la gouvernance des Khezar émir des Maghraouas avant le conflit entre chiite et kharidjite. les Izmerten et les Sadrata étaient établie dans cette région. [70]
etc.
Surnommés ayth wed'rar ces Chaouis sont de rudes montagnards et une partie est citadine. La plupart des tribus descendent des Zénètes, d'après Masqueray[71].
Autres tribus
Ouled Sahnoun, Ouled Abderahmen, Zoui, Ouled Amor, Ouled Medjda, Beni Maâta, Kesseron, Azel, Ouled Ensighn, Ouled Zaid, Herman, Ouled Bou Djemaâ, Ouled ben Mohamed, Ouled ben Feroudj, Ouled Bechatch, Ouled Otsman, Ouled Bou derhem [72], les Ayth Ouchechna origine Zénète (Briket), Bou Diaf et Ben Abdallah, Bou Diaf, Ben chenouf, Ayth Idir et Ayth Bou Okkaz, Ayth Ahmed, Ayth Alouie, Ayth Ktir, Ayth Azziz, Ben Nacer Ben Sidi Nadji,selon Delartigue. Les Aouf. Les Srahouis ou Sraouis autre tribu se rattachant aux Chaouis installés dans la wilaya de Mila à Tiberguent.
Les grands personnages historiques
Parmi les grandes figures de l'histoire du territoire des chaouis, il y a : Medghassen, Saint Augustin, Yabdas, Massinissa, Koceila, Kahina, Fatma Tazouguerth , Zaatcha, Ben Badis, Mostefa Ben Boulaïd, Larbi Ben M'hidi, Houari Boumédiène, Mohammed Boudiaf, Rabah Bitat, Kateb Yacine, Slimane Benaïssa, Aissa Jermouni, Beggar Hadda, Liamine Zeroual, Bourabou, Hamma Melakhsou,Ali Benflis, Rabah Saadane, Ali Khencheli, Abbes Laghrour, Tahar Ouettar, Rachid Boudjedra, Mohamed Lakhdar Maougal, Abdelhak Brerhi, Larbi Tebessi, Ammar Talbi, Mohamed Tahar Abidi, Khaled Nezzar, Mériam Bouatoura, Ziza Massika, Merarda Mostefa Bennoui etc.

Commentaires

  1. ce que vous faites est très intéressant en tant que berbere motivé je vous suggère d'organiser votre travail sous forme d'un lexique qu'on peut enrichir ensemble et n'oubliez pas que les habitants de thala haidra foussana et kasserine sont aussi vos frères berbères...

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  2. ⵉ ⵏⵉⵊⵢⵡⴻⵏ ⵏ ⵎⴰⵍⵉ ⴸⵉ ⵜⴰⵎⵓⵔⵜ ⴻⵏⴻⵖ

    ⴻⵢⵓⴽⴻⵏ ⴻⵔⴰⴱⵢ ⴰⴽⵍⴻⵜ ⴽⵍⵢ ⵖⵔ ⴻⵉⵏⵉⵊⵉⵡⴻⵏ ⴻⵏⵓⵏ ⵓⵙⵉⵏⵉⴷ ⵙⵄ ⵜⴰⵎⵓⵔⵜ ⵏ ⵎⴰⵍⵍⵢ ? ⴻⵢⵎⵓⴸⴻⵏⴻⵢⴰ ⴰⵀⴻⵏ ⴻⵍⵍⴻⵏ ⴸⵢⴳⵙⴻⵏ ⴻⵢⵎⴰⵣⵉⵖⴻⵏ ⴻⵎ ⵅⴻⵏⵓⵏ ,ⵄⴰⵡⵓⵏⴻⵜⵢⵀⴻⵏ ; ⵍⴻⵢⵎⴻⵜⵜⴰⵙⴻⵏ ⴻⵢⵚⵓⵔⴷⴰⵏ ⴸⵉ ⵣⴻⵔⴼⴻⵏ .!! ⵙⴻⵏⵄⵝⴻⵜⴰⵙⴻⵏ ⵎⴻⵎⴻⵅ ⴰⴷⵙⴰⵡⴻⵏ ⴻⵜⵜⴰⵡⵢⵍ ⴻⵏⵙⴻⵏ ? ⵙⵉⵍⵍⵉⵜⵉⵀⴻⵏ ⵙⵉⵙⵢⴰ ⵖⴻⵔ ⴸⵓⵏ ⴸⵉ ⵎⴰⵍⵢ . ⴰⵀⴻⵏ ⵔⵡⴻⵍⵏⵉⴷ ⵙⵉ ⴻⵍⵀⴰⵔⴷⴷ ⵏ ⵎⴰⵍⵍⵢ ⴱⴻⵛ ⵓⴸⴻⵜⴻⵎⵝⴻⵏⵛⴰ ⵙⵄ ⵚⴰⵀⴽⴰⵔ ⴸⵉⴸⵉⵏ ?
    ⵚⴰⴽⵔⴰⵜⵉⵀⴻⵏ ⴼⵎⴻⵎⴻⵅ ⴰⴷⴰⵡⵢⵏ ⵝⵉⵍⴻⵍⵍⵉ ⵏⵙⴻⵏ ⵖⵢ ⵜⴰⵎⵓⵔⵜⵏⵙⴻⵏ ? ⵚⴰⴳⴷⵔⴰⵜⵜⵉⵀⴻⵏ ⵙⵄ ⵎⴻⴸⵍⴻⵏ ⵏⵓ ⵙⵓⴳⴻⵔ ⵏ ⴻⵍⵖⴰⵛⵢ ⵏⵙⴻⵏ ? ⵣⴻⵝ ⵎⴰ ⴰⵀⴰⴷⵔⴰⵡⵀⴻⵏ !
    ⵓⵛⴻⵜⵜⴰⵙⴻⵏ ⴻⵢⵚⵄⵔⴷⴰⵏ ⵜⵎⴻⵜⵜⴰ ⵢⴻⵍⵍⴻⵏ ⴱⴻⵛ ⴻⴷⴰⵍⵉⵏ ⵙⵉⵙⵢⴰ ⵖⴻⵔ ⴸⵓⵏ ⴳⴰⴷⵔⴻⵏ ⴳⵓⵢⵏⴻⵏ ⴻⵎⴻⵔⵖⵉⵏ ⴻⵉⵍⵓⵏ ⵖ ⵛⵓⴼⴻⵏ ⴰⴷⵙⵓⴳⵉⴻⵔⵏ ⵍⵀⵡⴻⵍ ⴻⵏⵙⴻⵏ ⴰⵍⴷ ⴰⴷⴰⵡⵢⵏ ⵝⵉⵍⴻⵍⵉ ⴻⵏⴻⵏ ⵙⵜⴰⵎⵓⵔⵜ ⴻⵏⵙⴻⵏ ⴼ ⵜⴰⵎⴰⵣⵉⵖⴳ ⵢⵙⵄⴳⴰⵙⴻⵏ ⵢ ⵎⴻⴷⴰⵙⵙⴻⵏ ⵙⵉⵙ ⴻⵎⴰ

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