تاريخ المجتمع الامازيغي

Les Berbères ou Imazighen sont un ensemble d'ethnies autochtones d'Afrique du Nord ayant ou non des points communs entre elles (langues, habillements, coutumes, musiques, organisations sociales, origines ethniques, etc.) selon l'espace géographique où elles vivent. Dans l'Antiquité, les Berbères étaient connus sous les noms de Libyens, Maures, Gétules, Garamantes et Numides. Les plus connus d'entre eux étaient l'auteur romain Apulée, l'empereur romain Septime Sévère, et saint Augustin[10]. Les Berbères sont toujours, aujourd'hui,présents dans des pays tels que le Maroc, l'Algérie, la Tunisie et la Libye.

Étymologie]
Étymologie du mot berbère
Le nom de « Berbère » apparaissant pour la première fois explicitement après la fin de l'Empire romain, la pertinence de son usage pour la période précédente n'est pas admise par tous les historiens de l'antiquité[11].
L'usage du terme s'est répandu à la période suivant l'arrivée des Vandales lors des grandes invasions. Qualifiés de « Barbares » par les Romains, en Afrique romaine, et en provenance de la péninsule Ibérique où leurs campements furent soumis aux attaques répétées des Romains. Sur les hauteurs à l'Est de la Numidie fut assemblée la coalition numido-vandale, qui prendra Carthage et supprimera l'influence de Rome sur toute l'Afrique. Le récit du consul romain en Afrique fit référence pour la 1re fois du terme de « Barbare » pour décrire les Numides. Les historiens Arabes, quelque temps après, vont les nommer Berbères[12].
Étymologie de mot Imazighen [
Le mot désigne l'ancêtre Amzigh, d'après Ibn Hazm et Ibn Khaldoun. Amazigh est le patriarche du peuple berbère dans la généalogie, qui a été établie par ces deux éminents historiens.
L'équivalent en berbère est Imazighen (Imaziγen), pluriel de amazigh, signifiant « homme libre ». Le terme amazigh/imazighen a été perdu chez certaines ethnies berbères mais est resté présent chez des berbères du Maroc et chez les touareg[13]. L'utilisation de ce terme a été ravivée à partir des années 1940 avec l'émergence du mouvement berbériste Kabyle[14]. Ces termes, et leurs néologismes, se sont généralisés et ont été adoptés par les Berbères.
Origines


Le Medracen, à Batna en Algérie, l'un des plus ancien monument en Algérie, il est l'ancêtre de tous les Berbères, 300 av. J.-C.

La question de l’origine des Berbères s’est posée tout le long de l’histoire de l’Afrique du Nord.
Même si aujourd'hui la plupart des auteurs pensent que les Berbères sont soit les descendants d’une population autochtone apparue in situ en Afrique du Nord, de culture paléolithique Ibéro-maurusienne (-16 000 ans), puis mésolithique caspienne, soit les descendants de populations orientales ayant migrées dans cette région durant la transition néolithique (-9 500, -7 000 ans)[15], cette origine a suscité d’énormes débats et d’innombrables théories au cours des siècles.
Les récits de l'Antiquité et du Moyen Âge s'appuyaient sur des récits bibliques, coraniques, ou sur les hadiths ainsi que sur des références historiques comme Ibn Khaldoun ou helléniques comme Salluste. Ils donnaient à ce peuple une origine perse et sémite. Aux XIXe et XXe siècles siècles, plusieurs auteurs lui attribuèrent une origine européenne et nordique. Ils sont souvent décrits comme étant les descendants des peuples de la mer, d'origine indo-européenne (d'où la présence en forte proportion - environ 20 %- chez les Berbères, d'individus aux cheveux et yeux clairs tels les Vandales d'origine scandinave), qui affluèrent massivement en guerroyant vers l'Égypte, par vagues successives durant l'Antiquité. Quelques-uns cohabitaient avec la populations égyptienne, en particulier celle de basse Égypte et du delta du Nil mais ont dans la plupart des cas été rejetés vers l'ouest (aujourd'hui la Libye, le Maghreb). Les tamhu par exemple engendreront les Libyens. Ces peuplades formeront les proto-berbères. Plus tard des métissages surtout avec les sémites arabes et des populations noires donneront naissance a divers sous-groupes berbères: Maure, Touareg etc.
Les auteurs modernes, Européens, ont longtemps été très partagés sur les origines des Berbères. Ils se sont montrés, tout en affectant d’appuyer leurs hypothèses d’arguments scientifiques, autant, sinon plus, imaginatifs que leurs prédécesseurs antiques ou médiévaux. Au cours du XIXe siècle et encore au début du nôtre, les explications et propositions diverses peuvent s’ordonner suivant deux types de recherches, les unes sont d’ordre philologique et présentées surtout par les érudits Allemands, les secondes sont archéologiques ou anthropologiques et sont l’œuvre de Français.
La question que les berbères descendent directement des Cananéens ou Indiens reste posée. D'abord, philologues et orientalistes s’appuient les uns sur les récits grecs et latins, les autres sur des textes arabes et ont cherché à étayer l’origine orientale par des arguments nouveaux. Movers accorde toute créance aux récits de Salluste et de Procope. Il estime que les Cananéens fugitifs seraient passés en Afrique sur les vaisseaux des Phéniciens et, se mêlant aux Libyens primitifs qu’ils auraient initiés à l’agriculture, seraient devenus les Libyphéniciens que mentionnent plusieurs textes antiques. Nous avons vu, qu’à l’époque actuelle, certains auteurs, comme A. di Vitta, pensent effectivement que la tradition cananéenne conserve le souvenir estompé d’une expansion antérieure à la fondation de Carthage. Ensuite, le développement de l’égyptologie favorisa également la tradition orientale car plusieurs savants ont cru que les Hyksos, originaires d’Asie mineure et de Syrie, chassés d’Égypte, se réfugièrent en partie en Afrique et se seraient mêlés aux Libyens.
Kaltbrunner et Ritter apportent, eux, les "preuves" à l’appui de l’origine indienne des Maures proposée par Strabon ; ainsi selon eux le nom de Berbère est analogue à celui des Warlevera, très anciens occupants du Dekkan. Le port de Berbera, en Somalie, les Barabra (singulier Berberi) qui habitent entre la première et la quatrième cataracte sur le Nil, et le toponyme Berber au Soudan leur semblent autant de jalons linguistiques entre le sous-continent Indien et le Maghreb. À l'époque des civilisations une partie des indiens de l'Indus étaient des nomades, qui ont voyagé: - au sud de l'Espagne et au Maghreb (les gitans flamenco, berbères, etc). - en Europe centrale les Roms et en Europe de l'est, les Celtes. Ces peuples étaient très clairs de peau et d'autres foncés. les très clairs étant les Aryens (Indo-Européens).


Récits de l'Antiquité et du Moyen Âge [
Selon Salluste [


Un Libyen peint sur la tombe de Séthi Ier
Salluste consacra les chapitres XVII et XIX de son ouvrage La Guerre de Jugurtha à une digression sur le pays de l'Afrique du Nord et ses habitants, d'après les traditions numides et les livres puniques du roi Hiempsal II. Après une description du pays — limites, climat, faune et flore —, l'historien présente les Gétules et les Libyens comme les premiers habitants de l'Afrique, « rudes, grossiers, nourris de la chair des fauves, mangeant de l'herbe comme des bêtes. » Le demi-dieu Hercule mourut en Espagne selon la « croyance africaine », et son armée composée de divers peuples se démantela. Les Mèdes, les Perses, les Arméniens de son armée passèrent par bateau en Afrique et s'établirent sur la côte.
Les Perses s'établirent à l'Ouest, « plus près de l'Océan », habitant dans les coques renversées de leurs bateaux, faute de matériel de construction. Ils s'allièrent par mariage avec les Gétules. Conduits à se déplacer sans cesse, ils se donnèrent le nom de « Nomades » (Numides). Salluste tient pour preuve de ce récit les habitations des paysans numides, rappelant celles des coques renversées de l'armée d'Hercule.


Un Maure, par Jean-Léon Gérôme
Les Mèdes et les Arméniens s'unirent aux Libyens. Ils « bâtirent des places fortes » et « pratiquaient des échanges commerciaux avec l'Espagne ». Altérant le nom des Mèdes, les Libyens indigènes se seraient mis à les appeler Maures. Par la suite, les Perses et les Gétules grandirent en puissance et s'installèrent à l'Ouest de Carthage sous le nom de Numides. Enfin, ils annexèrent la Libye. La presque totalité du Nord de l'Afrique fut annexée par les Numides, « les vaincus se fondirent avec les vainqueurs, qui leur donnèrent leur nom de Numides ».
Selon Hérodote [
Hérodote (484-425 av. J.-C.) dit que les Maxyes — les Berbères — prétendent descendre des Troyens.
Selon Ibn Khaldoun]


Ibn Khaldoun, photo de la statue d'Ibn Khaldoun à Tunis, il a consacré sa vie à l'étude de l'histoire des Berbères
Ibn Khaldoun (1332-1406) fait remonter l'origine des Berbères à Mazigh fils de Canaan. D'après lui, ils descendent de Canaan, fils de Cham. Ibn Khaldoun fait une étude comparative des différents généalogistes arabes et berbères existant bien avant lui et tire sa propre analyse sur l'origine des Berbères. Dans son livre sur l'Histoire des Berbères, Ibn Khaldoun cite presque tous les travaux déjà faits sur la généalogie ancienne. [12]. Ibn Khaldoun désigne deux grandes familles: Madghis (Medghassen) et Barnis.[12]
Selon Ibn Hazm [modifier]
Ibn Hazm fait remonter les berbères à un groupe ayant vécu au Yémen [réf. nécessaire].
XIX-XXe siècle[


Le Mausolée Royal de Maurétanie, surnommé Tombeau de la Chrétienne, face Est à Tipaza en Algérie
Le premier auteur a avoir évoqué l'origine nordique des Berbères fut Thomas Shaw dans son ouvrage Travels or Observations Relating to Several Parts of Barbary and the Levant publié en 1738. Selon lui, les berbères blonds descendaient des Vandales de Genséric, retirés dans les montagnes après qu'ils eurent été défaits par Bélisaire. Un siècle plus tard un autre texte fondateur de l'origine nordique des Berbères fut l'article de Laurent-Charles Féraud intitulé Monuments dits celtiques dans la province de Constantine publié en 1863 ou il suggérait que les Berbères blonds descendaient des gaulois mercenaires de Rome, à cause de la présence des dolmens en Algérie. Par la suite, le docteur Lucien Bertholon, qui consacra sa vie à l'anthropologie berbère, même s'il n'en continuait pas moins à affirmer l'origine Nordique des Berbères, en fit les descendants des peuples égéens[16].
Contrairement à ces auteurs, l'anthropologue italien Giuseppe Sergi ne pensait pas que les Berbères provenaient du Nord, mais au contraire, que les Nordiques provenaient du Sud. Pour Sergi, il existait une race méditerranéenne, originaire d'Afrique, dont était issue la race nordique; cette race méditerranéenne étant elle même issue des Chamites, qui occupaient le nord de l'Afrique[17].
Les théories de l'origine nordique de Berbères furent reprises, dans la première moitié du XXe siècle, par certains auteurs allemands. Ainsi Hans Günther[18], raciologue du Troisième Reich, ou encore Alfred Rosenberg, théoricien du nazisme considéraient les Berbères comme descendants des peuples Aryens atlanto-nordiques[19].
Pour Henri Vallois en 1944 il était également certain que les « Berbères blonds » appartenaient à la race nordique[20].
Pour certains savants, comme Armand de Quatrefages et Ernest Hamy dans un ouvrage de 1882, les Kabyles d’Algérie seraient les descendants à peine modifiés de l’homme de Cro-Magnon[21].
Recherches modernes
Actuellement, plusieurs études — génétiques, anthropologiques et linguistiques — sont menées : des datations au carbone 14 sur d'anciens fossiles, des tests génétiques sur les populations modernes, mais aussi sur des ossements, et enfin des études comparatives entre la langue berbère avec les autres langues sont les moyens utilisés. Ces études génétiques ainsi que les écrits d'historiens tel Gabriel Camps et Charles-André Julien tendent à prouver que les Nord-Africains actuels (arabophones ou berbérophones) descendent des Berbères.
Selon les théories génétiques


Les migrations humaines suivant l'ADNmt
Les Berbères sont géographiquement et génétiquement intermédiaires entre les populations européennes (composante majeure) et les populations sub-sahariennes (environ 20 % de contribution)[22].
Le chromosome Y est transmis de père en fils, l'étude des polymorphismes présents permet en théorie de suivre la lignée mâle — directe — d'une famille, d'une ethnie ou d'une espèce.
La majorité des Nords-Africains berbérophones et arabophones ont le chromosome Y E3b2 (m81) (60 % à 80 %) [23] et J* (respectivement 42 % et 20 %) d'origine majoritairement néolithique[24]. L'haplogroupe E3b2 est spécifique aux Berbères et voit sa fréquence décroître d'Ouest en Est. Cet haplogroupe est absent de la plupart des pays d'Europe sauf en Europe du Sud (Portugal, Espagne, Italie, France) ou sa fréquence dépasse les 10 % dans certaines régions d'Espagne et du Portugal. Ces chiffres pouvant s'expliquer par la longue présence musulmane dans la péninsule ibérique et dans une moindre mesure en Italie et dans le sud de la France[25]. En France sa fréquence est de 3,5 % de la population[26]. Son origine est l'haplogroupe E3b d'Afrique orientale qui date de 10 000 ans[27].
L'étude la plus récente et la plus complète sur le chromosome-Y au Portugal conclut que « les données concernant l'ADN mitochondrial et le chromosome-Y indique que la présence des Berbères dans ce pays est antérieure à l'invasion maure de 711 […] Nos données indiquent que les Berbères, contrairement aux immigrants sub-sahariens, ont constitué une communauté de longue durée et continue dans le pays. »[28]
L'haplotype V, caractéristique des populations berbères, se retrouve très fortement en Espagne (>40 % en Al-Andalus), au Portugal (36 %) en Catalogne (12 %), au Pays basque (11 %), en Italie et dans le sud de la France (11 %)[29]. D'après la NCBI, ceci étant la conséquence[30] des huit siècles de domination musulmane en Espagne et au Portugal entre les VIIIe et XVe siècles.
L'ADN mitochondrial étant essentiellement transmis de mère à fille, son étude génétique permet de suivre la lignée maternelle — directe — d'une famille, d'une ethnie ou d'une espèce. La majorité des Berbères ont un ADN mitochondrial d'origine ouest-eurasienne[31]. La lignée maternelle directe des Berbères la plus ancienne date du paléolithique (30 000 ans avant notre ère) représentée par l'haplogroupe U6 (d'origine ouest-eurasienne)[32]. Cet haplogroupe est spécifique aux Berbères et sa fréquence s'accroît quand on va à l'Ouest.
L'ADN autosomal permet de déterminer l'affinité génétique de certaines populations humaines par rapport à d'autres. À l'exception des Touaregs, la majorité des Berbères sont génétiquement plus proches des Européens et des Moyen-Orientaux que des autres populations humaines — les Touaregs se situant dans une position intermédiaire entre les sub-sahariens et le reste des Berbères[33],[34]. Selon C.Coudray « la proximité génétique entre le nord de l’Afrique et les groupes sud-ouest européens conduisent à l’hypothèse d’une origine commune entre ces populations ». Deux hypothèses sont actuellement discutées (Barbujani et al, 1994 ; Myles et al., 2005). Cette origine commune pourrait soit dater du Paléolithique Supérieur avec l’expansion d’Hommes anatomiquement modernes depuis le Proche-Orient et s’étendant le long des deux rives de la Méditerranée (Straus, 1989 ; Ferembach, 1985) soit de la diffusion Néolithique depuis le Proche-Orient, il y a 10 000 ans av. J.-C. (Ammerman et Cavalli-Sforza, 1984).
Anthropologie]


Mechta el Arbi a été trouvé près de Constantine
Au Paléolithique, vivait l'homme de Taforalt et celui d'Afalou : ils étaient de type « cromagnoïde »[35]. Des tests génétiques sur les squelettes de Taforalt ont confirmé l'origine ouest-eurasienne de ce type anthropologique[36].
Au Néolithique, selon M.C. Chamla, l'Afalou fut remplacé par le Capsien de type « méditerranoïde » venant de l'est de la Tunisie. La culture capsienne est souvent décrite comme proto-berbère[37].
D'un point de vue anthropologique[38], la population nord-africaine présente des affinités avec les populations de l'Ouest méditerranéen (Italiens du Sud de la péninsule, Espagnols, Corses, Sardes, Provençaux et Languedociens) et se compose de trois types fondamentaux.
Le type méditerranéen représente environ 80 % de la population et se subdivise en :
type ibéro-insulaire (stature petite à moyenne, dolichocéphale) ;
type atlanto-méditerranéen (stature moyenne à élevée, mésocéphale) ;
type sud-oriental (stature petite à moyenne, dolichocéphale) ;
type saharien (stature élevée, dolichocéphale, face longue à très longue).
Le type alpin (différent du type alpin européen) (environ 10 %).
Le type arménoïde (moins de 10%).


Écritures tifinagh anciennes, site des gravures rupestres d'Intédeni près d'Essouk au Mali.
Linguistique]
Article détaillé : Berbère.
La langue berbère appartient à la famille des langues afro-asiatiques (langues couchitiques, copte, langues sémitiques, langues tchadiques…).
La majorité des linguistes sont arrivés à la conclusion que l’afro-asiatique vient d’Afrique orientale[39],[40]. Le proto-Afrasien (afro-asiatique) remonte à 10 000 ans selon certains et 17 000 selon d’autres[41].
Berbères au pluriel [modifier]


Carte de l'Empire Almoravides au début de leur pénétration
Plusieurs nations sont venu partager le mode de vie des Berbères. Selon Salluste, les Maures faisaient partie de l'armée d'Hercule venus d'Espagne[42] composé des Perses, d'Arméniens, et de Mèdes.[43] Ils se sont mêlés aux populations autochtones Gétules du Maghreb actuel. Ils se sont installés dans les montagnes du Maroc et aux Aurès en Algérie et en Libye. Il s'ensuit plusieurs ethnies qui se sont fondues dans les tribus berbères comme les Phéniciens, les Vandales, les Juifs, les Byzantins, les Romains, les Arabes, les peuples d'Afrique, les Européens, les Turcs, etc. [44] [45]
Répartition géographique


Tlemcen fut la capitale Abdalwadides(connue par Zianides), elle abrite plusieurs berbères
Les Berbères sont répartis sur près de cinq millions de kilomètres carrés — depuis le Maroc jusqu'à l'ouest de l'Égypte (Siwa) — en différents groupes, ayant une culture et une langue commune (le berbère ou tamazight), déclinée en plusieurs dialectes locaux. Cette partie de l'Afrique du Nord a longtemps été désignée en français par le terme de Berbérie ou Barbarie. Dans les régions subsahariennes, il y a plusieurs berbères comme le Mali, le Niger, etc. Le Sénégal est composé des Sanhadja tribu berbères[12]. Les données ne sont pas exactes, mais approximatives, selon Frédéric Deroche et Julian Burger[1] :
Au Maroc, 19 millions de Berbères[1].
En Algérie, 12 millions de Berbères[1]. D'autres sources indiquent qu'il y a 8 millions de Kabyles[46]. Les berbérophone Chaouis sont environ 2 870 000 en 2005 [47].
Parmi les Touaregs subsahariens, il y a près de 3 millions de Berbères [48].
Selon Francis Manzano et Fernande Krier[9] réf. à confirmer : :
En Tunisie, environ 60 000 Berbères[9].
En Mauritanie, entre 100 000 et 500 000 Berbères[9].
En Égypte, il y a entre 10 000 et 50 000 Berbères[9].
En Libye, la population est Berbère, mais elle a été arabisée. 4% de la population y maîtrise le berbère[8].
Il existe aussi un très grand nombre de Berbères arabisés au Maroc, en Algérie, en Tunisie et en Libye, ils sont issus d'anciennes tribus berbères qui ont adopté l'arabe au IXe siècle.
Histoire]


Ibn Battuta, il a été un grand voyageur et écrivain à l'époque des Mérinides


Portrait du roi Massinissa.
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Les groupes liés de près et de loin avec les Berbères dans l'histoire sont:
les Africains orientaux [49].
les Ibères, les Grecs, les Égyptiens [50] [51].
les Cananéens et sémitiques (les Yémenites) [52] [53]
les Nordiques [54], etc.

Préhistoire
Articles détaillés : Algérie, Libye, Maroc, Tunisie et Homo sapiens.


Localisation du noyau à l’origine de la culture capsienne
La préhistoire se définissant comme les époques précédant l'invention ou l'usage de l'écriture, de la production de documents écrits transmettant la mémoire aux générations à venir, la préhistoire des peuples berbères à l'ouest de la vallée du Nil se recoupe avec une grande partie de l'histoire de l'Égypte ancienne. Dans les textes égyptiens, ces peuples apparaissent sous les noms de Libou, Tehenou, Temehou, Machaouach[55]. Un chef libou (libyen) monta sur le trône d'Égypte en tant que Sheshonq Ier, fondant la XXIIe dynastie égyptienne. De ce côté, il est donc possible de dire que les berbères entrent dans l'histoire.

Algérie

Des sites archéologiques révélèrent des ossements d’hominidés dont les dates obtenues par archéomagnétisme remontent jusqu’à 2 millions d’années. Les chercheurs y ont vu la présence de l’Homo habilis et de l’Homo erectus (appelé auparavant Atlanthrope) au début du Paléolithique. Le site de Aïn El Ahnech (la source du Serpent) à El Eulma dans la Wilaya de Sétif, ex Saint-Arnaud fut découvert le premier homo habilis[56].
Au Paléolithique moyen, les industries lithiques caractéristiques de l'Atérien sont reconnaissables par la présence de pièces à pédoncule. L'évolution des formes humaines depuis l’Homo erectus a abouti à l'apparition de l'Homo sapiens de type archaïque, ancêtre de la forme humaine actuelle.
Le Paléolithique finit avec l'Ibéromaurusien, connu en particulier par les fouilles menées dans la grotte d'Afalou, en Kabylie, qui ont révélé l'existence à cette période (il y a 20 000 ans à 10 000 ans environ) d'un art mobilier (petites statuettes zoomorphes) et d'enterrements.
Les derniers chasseurs-cueilleurs sont représentés dans le nord de l'Algérie par les Capsiens, attestés jusqu'à il y a 8 000 ans. Les modalités de passage à l'économie de production (et donc au Néolithique) sont très mal connues dans le nord.
Dans le sud Sahara, le Néolithique est une période florissante en raison d'un climat globalement plus humide que l'actuel et donc d'une flore et d'une faune beaucoup plus riche. De plus, les êtres humains de cette période ont gravé et peint les parois des abris. La chronologie exacte de cet art est très discutée et notamment la date de son apparition (il n'existe pas de moyen de le dater directement). Certains chercheurs pensent qu'il est apparu dès la fin du Pléniglaciaire, au Paléolithique, tandis que d'autres ne le pensent pas antérieur au Néolithique.
Les Aurès comprennent plusieurs vestiges qui ont été trouvés dans plusieurs endroits et qui datent de l'ère préhistorique à la période protohistorique[57]. Plusieurs recherches anthropologiques ont été entreprises dans les régions des Aurès dont l'ouvrage les Chaouis de l'Aurès par Barret en 1938.
La découverte des escargotières prés de Tebessa et de l'homme ibéromaurusien voir Atérien, Mecheta Aflou, qui ressemble bien à l'homme des Aurès et qui est du type protoméditarrénien[58]. Plusieurs grottes étaient habitées par les hommes troglodytes à Maafa, Takarbourst dans les Aurès[59] et Ghoufi[60].
Préhistoire (- 1,8 Ma à - 7 500 ans)


‎Éléphant à Illizi dans le sud de l'Algérie
Bien que l'histoire elle-même soit un agrégat de périodes, celle-ci est elle aussi précédée d'une protohistoire et d'une préhistoire. Afin de présenter l'évolution d'un passé qui débouche sur l'histoire, cette partie de l'article retrace brièvement la fin de la préhistoire de l'Algérie.
Les premières traces de peuplement d'hominidés en Algérie remonteraient à environ deux millions d'années av. J.-C.
Site d'Aïn El Ahnech (- 1,8 M) Le site d' Aïn El Ahnech, dans la wilaya de Sétif est considéré comme le plus ancien gisement archéologique d'Afrique du Nord.
L'âge des vestiges est évalué par archéomagnétisme à 1,8 million d'années, coïncidant avec la période présumée de l'apparition de l'Homo habilis.
Site de Tighennif (- 800 000 à - 400 000 )
Articles détaillés : Tighennif et Atlanthropus.
Le site acheuléen de Tighennif (anciennement Ternifine), dans la wilaya de Mascara, a livré des vestiges dont l'âge est évalué entre 800 000 et 400 000 av. J.-C. Parmi ces vestiges, composés essentiellement d'ossements animaux et d'objets de pierre taillée, les archéologues ont découvert les ossements d'Hominidé qui ont conduit à la définition de l'Atlanthrope, aujourd'hui considéré comme un Homo erectus.
L'Atlanthrope avait un cerveau plus petit que celui de l'homme moderne et une mâchoire plus puissante, et il était un contemporain d'autres variantes de l'Homo erectus telles que le Pithécanthrope de l'île de Java. L'Atlanthrope vivait de la cueillette et de la chasse et se déplaçait fréquemment dans sa quête de nourriture. Il a occupé le Maghreb central durant plusieurs millénaires et fabriquait des bifaces et des hachereaux ainsi que plusieurs autres outils.
Il disparaît vers 250 000 av. J.-C. En effet, c'est vers cette période, que l’Homo erectus disparaît après près de 2 millions d'années d'existence (probablement en évoluant vers Homo heidelbergensis en Europe). Le peuplement de l'Algérie se compose alors exclusivement d'Homo sapiens, originaires de la corne de l'Afrique, qui occupent le Maghreb central pendant 150 siècles, de 250 000 à 50 000 av. J.-C., soit jusqu'à la fin du Paléolithique moyen. À partir de - 50 000 et jusqu'à - 20 000 av. J.-C., l'Acheuléen cède la place à l'Atérien.
L'Atérien (- 50 000 à – 7 500 )
Articles détaillés : Atérien et Ibéromaurusien.


Peinture rupestre du Tassili datant d'environ 10 000 ans.
Correspondant globalement au Paléolithique moyen et supérieur, l'Atérien a été défini à partir de vestiges mis au jour dans le site éponyme de Bir el-Ater, dans la wilaya de Tébessa. Il dure d'environ – 50 000 ans jusqu'à la révolution néolithique vers 7 500 av. J.-C. Durant cette période, vers 20 000 av. J.-C., de fortes pluies tombent au Sahara et au Nord de l'Algérie, créant ainsi un climat très humide, et favorisant le développement des populations d'éléphants, de girafes, de rhinocéros et autres, que les Atériens chassent en grands nombres.
Les fouilles archéologiques ont mis en évidence des armes probablement de chasse, très raffinées, faites de pierre, de bois et même de cordage, ce qui donne à penser qu'une civilisation très active habitait le site de Bir el-Ater. Les premières industries de fabrications de pointes de lances au Maghreb sont introduites par les Atériens et sont appelées Oraniennes (également Ibéromaurusienne). Ces industries semblent être apparues vers 15 000 ans av. J.-C. aux alentours d'Oran, dans l'Ouest algérien, avant de se propager sur toute la côte maghrébine durant les 5 millénaires qui suivent.
L'Atérien disparaît vers 7 500 av. J.-C., lors de la révolution néolithique. L'Homme de Néandertal a longtemps été considéré comme l'auteur de l'Atérien mais cette espèce est désormais perçue comme exclusivement eurasiatique. Il est probable que des Homo sapiens archaïques aient produit les outils atériens.
Avec la révolution néolithique apparaissent des sociétés sédentaires qui produisent leurs nourritures grâce à l'agriculture et à la domestication. En Algérie, cette révolution débouche sur la civilisation capsienne.
Protohistoire (-7500 à -2000 ans), La civilisation capsienne


Peintures rupestres au Tassili n'Ajjer
La civilisation capsienne, ancêtre des Berbères, apparaît avec la révolution du Néolithique entre 9 000 et 7 500 av. J.-C. et dure jusqu'à l'apparition de l'âge du fer vers 2000 av. J.-C. Les Capsiens, ancêtres directs des Numides Berbères, apparaissent dans le sud constantinois d'abord, avant de se répandre dans l'ensemble du Maghreb. Les Capsiens qui habitaient des campements faits de huttes et de branchages s'installaient généralement sur des sites à proximité d'un oued ou d'un col montagneux. À cette époque la plupart du Maghreb ressemblait à une savane, comme en Afrique de l'Est aujourd'hui, avec des forêts méditerranéennes uniquement en haute altitude.
Les Capsiens furent les premiers au Maghreb à domestiquer les ovins, ils fabriquèrent divers objets, y compris des objets d'art décoratifs et des bijoux, tels que des colliers à partir de coquillages marins et diverses peintures abstraites et figuratives. Les Capsiens se nourrissaient d'ovins et de bovins, ainsi que de produits agricoles, mais également d'escargots : En effet de vastes dépôts de coquilles vides d'escargots datant de l'époque capsienne furent retrouvés, notamment à Mechta Sidi El Arbi dans la wilaya de Constantine. Du point de vue anatomique les Capsiens étaient composés de 2 types ethniques : les Mechta Afala et les Proto méditerranéens dont certains pensent qu'ils auraient émigré de l'est. La culture Capsienne est reconnue par les historiens linguistes comme l'ancêtre des langues berbères en Afrique du Nord, et la décoration de poterie capsienne est d'une grande ressemblance avec la décoration moderne de poterie berbère. Peu de choses sont connues de la religion des Capsiens. Toutefois, leurs pratiques funéraires (monticules de pierres, et de peintures figuratives) suggèrent que ces derniers croyaient en une vie après la mort.
Vers 3000 avant JC les Capsiens commencèrent à migrer au sud de l'Atlas tellien et s'installèrent au-delà de l'actuel Batna et progressivement jusqu'au confins du Sahara qui se situaient à l'époque plus au Nord, vers l'actuel Tamanrasset. Durant cette même période le Sahara s'est rapidement asséché, devenant un désert extrêmement aride, comme on le connait de nos jours. L'Algérie n'ayant pas connu l'âge du bronze, à l'instar de toute l'Afrique, la civilisation capsienne survit jusqu'au début de l'âge du fer, avec l'apparition des fournaises vers 1500 avant JC. Les Capsiens ayant migré au Sahara laissent derrière eux des peintures rupestres magnifiques comme celles du Tassili N'adjjer datant de la période -5000 à –1500 ou celles de la région d'El-Bayadh et témoignant du mode de vie, de la chasse, de l'agriculture et des rites capsiens, ainsi que de l'assèchement complet du Sahara qui commença à partir de –3000 et coïncida avec leur période. L'aridité du désert qui a suivi cette civilisation a permis de conserver naturellement ces œuvres dans des musées à ciel ouvert et cela à travers plusieurs millénaires. Aujourd'hui le contraste entre la luxuriance de la faune peinte sur ces peintures et l'aridité actuelle du désert du Sahara renforce encore leur attrait historique et artistique. Malheureusement, ces peintures sont de nos jours menacées par la fréquentation touristique des sites rupestres du Sahara et les dégradations qui en découlent.


Lybie


Art préhistorique, désert libyen.
Afrique du Nil, Afrique du Nord
- 1 000 000 Homo erectus ( Africain) - Toumaï ( Tchad )
- 40 000 ans /passage en Europe via le détroit de Gibraltar d'une population négroïde qui sera appelée "Homme de Grimaldi".
Le Paléolithique moyen en Libye et Cyrénaïque
L'Atérien et le Moustérien
La chronologie absolue fiable pour le Paléolithique moyen de l'Afrique du Nord en est encore à ses débuts. A l'exception du Maghreb où l'Atérien est susceptible d'avoir survécu jusque vers 30 000 ans, pour la majeur partie de l'Afrique du nord, la séquence du paléolithique moyen se trouve au-delà des possibilité de datation C14. Les déterminations d'âge proviennent d'autres techniques comme la TL, l'ESR et l'OSL.les dates disponibles suggèrent que le moustérien était présent dans le sud-est du Sahara au début de la fin du Pléistocène moyen ( 250-240 000 ans). Ces premières trouvailles datées du Paléolithique moyen sont identifiées comme du Moustérien et montrent de nombreuses affinités formelles avec le Moustérien du sud-ouest de l'Asie et de l'Europe.
Deux sites majeurs offrent des assemblages moustériens en Cyrénaïque: Hajj Creiem ( 142:142ff ) et Haua Fteah ( 20 ).L'Atérien est aussi présent à Haua Fteah ainsi qu'à Wadi Gan ( 142 : 22ff ), mais est absent du site de Hajj Creiem, qui semble présenter une relativement courte période d'occupation.D'autres sites atériens sont présents dans le Tadrart Acacus, dans le sud et l'ouest de la Libye ( 143,144)-
Haua Fteah est une grotte très large et profonde, avec une très longue séquence du Paléolithique moyen, qui comprend des horizons atériens et moustériens. Il existe deux dates carbone 14: 43 400+_ 1300 ans BP ( GrN -2564 ) et 47 000+_ 3200 ans BP ( GrN -223) (20:48ff)-La méthode C14 montre des limites quant à la certitude de ces dates. De rares pièces atériennes se rencontrent aussi dans des horizons du début du paléolithique moyen ( couche XXXV), que McBurney ( 20:105;106) date de la fin du dernier Interglaciaire, sur la base de calculs de températures basés sur des coquillages marins associés. Ces niveaux dateraient de plus de 70 000 ans.Les outils de type atériens (grattoirs, burins ; des pièces foliacées bifaciales, des racloirs et des pièces pédonculées) ont été retrouvé en quantité notable. sont légèrement plus fréquent dans la séquence haute mais disparaissent dans la séquence inférieure ( couches de sédiments). Des indices isotopique des coquillages retrouvés dans ces sédiments indiquent une température froide.Dans ce cas, les niveaux moustériens semblent suivre l'Atérien.
Un assemblage très différent a été retrouvé à Wadi Gan, dans l'ouest de la Libye ( 142:225ff). Le site est un mince horizon d'occupation. L'assemblage consiste en quelques nucléus de très petite taille, d'outils fait de pièces pédonculées, des pointes moustérennes ( quelques unes denticulées et qui peuvent être classées comme des pointes de Tayac), des racloirs, des grattoirs ; d'autres outils comprennent des denticulés, un burin et une pièce foliacée.Les fréquences des pièces pédonculées et des pointes sont plus élevées et celles des pièces foliacées bifaciales plus faibles, dans le Wadi Gan que dans les niveaux atériens de Haua Fteah. l'importance du nombre des grattoirs par rapport aux racloirs, et la pauvreté en pièces foliacées bifaciales au Wadi gan rapelle l'Atérien tunisien. Cela pourrait indiquer un contact avec des groupes du paléolithique supérieur présents dans l'est de la Libye vers 35 000 ans et dans la Vallée du Nil avant 32 000 ans. L'assemblage du Wadi Gan serait plus récent, entre 30 000 et 35 000 ans.
Restes humains...
Deux fragments de mandibules, une d'adulte et l'autre juvénile, ont été découverts par McBurney dans la couche ( XXXIII ) Levallois-moustérienne, à proximité de l'interface avec la couche XXXIV, et environ 2,5 m sous le niveau du début du Paléolithique supérieur.Les données paléoclimatiques indiquent un épisode froid et une date C14 de 47000 ans BP, permettent McBurney de situer ces hominidés à une époque contemporaine du début du Vistulien.D'après l'examen des mandibules par Klein et Scott, il a été démontré l'absence de caractères néandertaliens Néandertal dans ces fragments.Il a été alors proposé comme Djebel Irhoud ou les Atériens de Dar es Soltan, que cette population non-néandertalienne n'était cependant pas encore totalement "moderne"[61]
Néolithique
- 10 000 à 8000 ans / apparition de la culture des céréales dans le croissant fertile englobant le Nil.Premiers centres de civilisation primitive, Merimde, Maadi, Fayoum, Tasa, Badari, Negada. Maisons à angles droits, d'abord en roseaux recouverts d'argile, puis en pisé et enfin en brique séchée. Comme à la période précédente, il n'existe aucune différence notable de civilisation et de peuplement entre la Libye, l'ensemble du Maghreb et l'Égypte.Ce sont les descendants des Caspiens.
- 10 000 ou 8000 ans / apparition en Tunisie, Libye, Kenya, Palestine, Égypted'une culture négroïde dite Capsien caractérisée par des petites lames en forme de demi-lune.Culture des "bifaces" et civilisation de la "pierre éclatée" dans tout le Maghreb.
-7000 à 9000 ans / culture au Maghreb dite "Ibero-Maurusien" qui disparut il y a dix mille ans sans laisser de descendance.(D'après certains chercheurs il n'y aurait aucun rapport entre ce Cro-magnoïde Cro-magnon venu de la péninsule ibérique et les Guanches des îles Canaries ). Il aurait donc disparu sans laisser de descendance).
- 6000 à 4 000 ans dans le Sahara, c'est la période des Chasseurs ou du Bubale.
- 4000 à 1 500 ans, arrivée de pasteurs Indo-Européens venus d'Asie Mineure.Poursuite de la civilisation des Capsiens ( petits groupes de chasseurs négroïdes à la pierre polie, semi-nomades, javelots, massues, sagaies, flèches, harpons, emploi d'ocre comme colorant, l'usage de meule pour écraser les produits de la cueillette, l'art de coudre les peaux, de travailler l'os avec des grattoirs, de tresser, puis la poterie font leur apparition).Commerce intensif de l'ambre et de l'étain entre l'Europe,la Méditerranée, l'Asie Mineure,le Proche-Orient, par terre ou par mer. Sur le plan stylistique, c'est la grande période des Pasteurs de boeuf, histoire du Bos Taurus qui verra les roches du Sahara se couvrir de peintures rupestres,Peintures rupestres du Sahara -Tassili-n-Ajjer, Adrar des Iforas, Aïr, Ahnet, Ahaggar, ( indentique à Ouenat ( Nubie )- variété des types humains; négroïdes, leucodermes et mixtes.
Le Pasteur de la fin de l'âge de pierre domestique le bétail, chêvres, moutons, pratique la cueillette de graminées sauvages, et commence tout juste la culture de parcelles au bord du Nil.L'habitat dans le désert est troglodytique ou sous des huttes faites de branchages, tandis que prés des fleuves et vers l'Égypte les habitations sont faites en briques et en argile.Sur le plan spirituel c'est la poursuite de la "mystique pastorale", commune à tous les peuples pasteurs, initialisée en Asie Mineure et présente en Afrique d'une manière similaire chez tous les groupes berbères et une "Religion du Boeuf" commune à toute la Méditerranée. Mais c'est là, dans le désert encore vert que va se forger l'ethnogénèse Berbère [62]
A l'Est de la future Libye dès 3000 av.J.C. alors que le Delta n'est encore qu'un marigot émergeant tout juste de la mer, commence une toute nouvelle civilisation : La Civilisation Egyptienne,nouvel empire.
Peu à peu, Égypte et Libye vont s'affirmer dans leurs identités respectives.L'Egypte va se tourner vers l'Orient dont elle est pour partie issue, la Libye va se tourner vers sa seule voie d'expansion possible, la mer Méditerranée, dont elle reçoit régulièrement par bateaux, la visite de peuples maritimes, en particulier de la Civilisation Egéenne et Phénicienne. De fait, dès le néolithique, la plupart des habitants de la Libye habitent le front de mer, tandis que l'interland en voie de désertification dès le IIe millénaire constituera un replis pour des groupes éparses, réunit en chefferies et en communautés de Pâtres.Libye antique
- 1500 ans période du cheval (s'étendant jusqu'aux premiers siècles de l'ère chrétienne). C'est l'apparition de petites aristocraties locales mais suffisamment puissantes et influentes pour nouer alliance avec les peuples belliqueux de Méditerranée, de populations venues du nord de l'Europe, de Colchide ( ancienne Georgie )- Asie Mineure,du Proche-Orient, d'Iran, des chars attelés de facture identique à ceux de la Grèce antique -( tombes à fosses du cercle A de Mycènes, stèle du Péloponnèse représentant des chars identiques ; décors à base de cercles, spirales et courbes enlacés prisés de longue date par les Egéens )- des armatures, des lances à armature métallique, arme de prédilection des pasteurs de bovins du Sahara méridional, tandis qu'au nord, ce sont des affrontements contre l'Égypte qui se poursuivront jusqu'à la romanisation du Maghreb ( ~Ve av.J.C.).histoire de la Libye.Peu à peu les tribus Libyennes se situant au sud, vont être repoussées vers le Sahel et ce pour deux raisons très simples : La désertification du Sahara commencé au IIe millénaire avant notre ère et l'entretien d'une cavalerie sensible aux écarts de températures et aux épizooties. Moutons et chèvres sont gardés sur les côtes ( désert de Syrte ; Cyrénaïque ) les montagnes, la Chaîne Libyque. Le désert de Libye est traversé par des bouviers de l'Égypte au Soudan.

Maroc
Les premières traces d'une présence d'hominidés sur le territoire marocain datent d'environ 700 000 ans. De cette période dite acheuléenne, on a retrouvé un certain nombre d'outils, notamment dans la plaine de la Chaouïa et plus précisément à proximité immédiate de l'agglomération casablancaise. Outre l'outillage, on a découvert un certain nombre de fragments humains notamment dans les carrières Thomas (mandibules, maxillaires et fragments crâniens d'Homo erectus). De l'époque moustérienne (120 000 à 40 000 avant l'ère chrétienne), le site le plus explicite est celui de Jbel lrhoud situé à mi-chemin entre les villes modernes de Marrakech et de Safi et où ont été découverts deux crânes d'hominidés, des outils associés à l'industrie levalloiso-moustérienne ainsi que d'importants restes d'animaux aujourd'hui disparus.
L'époque atérienne (40 000 avant JC) a apporté son lot d'objets pédonculés retrouvés dans de nombreuses grottes situées sur le littoral atlantique (Dar Soltane 2). Néanmoins cette période a surtout été marquée par de profonds bouleversements climatiques ayant entrainé une désertification sans précédent du territoire marocain ainsi que la raréfaction voire la disparition d'un grand nombre d'espèces animales et végétales. Cette dynamique a cependant été contrecarrée par le rempart naturel que constitue la chaîne de l'Atlas, que ce soit au Maroc ou dans le reste du Maghreb. L'arrivée d'Homo sapiens au Maghreb a été démontrée antérieure à l'Épipaléolithique puisque les inscriptions atériennes ne sont pas l'œuvre d'hommes de Néanderthal (dont l'aire a été restreinte au seul continent européen) mais bel et bien d'Homo sapiens présentant des caractéristiques archaïques.
Il y a environ 21 000 ans, la "civilisation" Ibéromaurusienne voit le jour. Elle se caractérise par des rites funéraires plutôt évolués et par un raffinement de l'outillage utilisé. Néanmoins, il n'est bien sûr pas encore question d'agriculture. La grotte de Taforalt dans la région d'Oujda correspond au plus grand gisement de l'époque.
Cette civilisation se maintient et se répand sur l'ensemble du Maghreb avant de se métisser progressivement vers le neuvième millénaire avant notre ère avec les populations capsiennes, ancêtres des Berbères modernes. Les premiers éléments retrouvés et datant de cette période (Néolithique) datent d'environ 6 000 ans. Ceux-ci témoignent d'une sédentarisation déjà avancée ainsi que d'une maîtrise relative des techniques agricoles.

Tunisie [
Les premières traces de présence humaine en Tunisie datent du Paléolithique. C’est à 20 kilomètres à l’est de Gafsa, dans l’oasis d’El Guettar, que se rassemble une petite population nomade de chasseurs-cueilleurs moustériens[63]. Michel Gruet, l’archéologue qui découvre le site, relève qu’ils consomment des dattes dont il retrouve le pollen aux alentours de la source[64] aujourd’hui asséchée[65].


Squelette capsien en position repliée
À une culture ibéromaurusienne, répartie sur le littoral[66] et relativement minime en Tunisie[67], succède la période du Capsien, nom créé par Jacques de Morgan et issu du latin Capsa, qui a lui-même donné le nom de l’actuelle Gafsa[68]. Morgan définit le Capsien comme étant une culture allant du Paléolithique supérieur au Néolithique, couvrant ainsi une période qui s’étend du VIIIe au Ve millénaires av. J.-C.[69]. D’un point de vue ethnologique et archéologique, le Capsien prend une importance plus grande puisque des ossements et des traces d’activité humaine remontant à plus de 15 000 ans sont découverts dans la région. Outre la fabrication d’outils en pierre et en silex, les Capsiens produisaient, à partir d’ossements, divers outils dont des aiguilles pour coudre des vêtements à partir de peaux d’animaux.
Au Néolithique (4500 à 2500 av. J.-C. environ), arrivé tardivement dans cette région, la présence humaine est conditionnée par la formation du désert saharien, qui acquiert son climat actuel. De même, c’est à cette époque que le peuplement de la Tunisie s’enrichit par l’apport des Berbères[70], issus semble-t-il de la migration vers le nord de populations libyques[71] (ancien terme grec désignant les populations africaines en général[72]). Le Néolithique voit également le contact s’établir entre les Phéniciens de Tyr, les futurs Carthaginois qui fondent la civilisation punique, et les peuples autochtones de l’actuelle Tunisie, dont les Berbères sont désormais devenus la composante essentielle. On observe le passage de la Préhistoire à l’Histoire principalement dans l’apport des populations phéniciennes, même si le mode de vie néolithique continue un temps à exister aux côtés de celui des nouveaux arrivants. Cet apport est nuancé, notamment à Carthage (centre de la civilisation punique en Occident), par la coexistence de différentes populations minoritaires mais dynamiques comme les Berbères, les Grecs, les Italiens ou les Ibères d’Espagne. Les nombreux mariages mixtes contribuent à l’établissement de la civilisation punique[73].
Antiquité
Articles détaillés : Phéniciens, Afrique (province romaine), Empire byzantin et Vandales.


Extension du territoire carthaginois avant la Première Guerre punique vers 264 av. J.-C.


Ruines des thermes d'Antonin, Carthage en Tunisie

Les Berbères, formés de plusieurs confédérations dont les Gétules,les Garamantes, les Lybiens, etc., dispersés dans le vaste territoire du Magherb actuel depuis les temps anciens, vont connaitre des relations culturelles avec les Phéniciens ( ce qui donnera la civilisation carthaginoise), l' Afrique noire, l'Égypte ancienne, la Grèce antique, etc. Le monument Madracen date de 300 av.J-C [74] appartiendrait donc à la grande archéologie méditerranéenne de l'époque hellénistique manifestant un goût archaïsant, mais aussi une très bonne connaissance du vocabulaire architectural le plus récent comme en témoigne la présence d'une gorge égyptienne[75].Mais le monument pose un gigantesque problème qui demeure non résolu[76].
Durant les Phéniciens, plusieurs villes portuaires sont construites dont Carthage.


Le roi berbère Massinissa, fondateur du royaume de Numidie (vers 201 av. J.-C.)
La Première Guerre punique se déclenche par la suite. Massinissa forme le premier État dont le nom est la Numidie. Plusieurs Guerres puniques se déclenchent en Afrique du Nord pendant l'Antiquité. Durant l'ère pré-romaine, plusieurs États indépendants se succédèrent (Massaesyles, Massyles, Maures(berbères nomades), etc.). Plusieurs provinces connues sous les noms: la province romaine d’Afrique correspondait au territoire naturel de Carthage et la côte ouest de la Libye (l’Africa Vetus et de l’Africa Nova, sera divisée par Dioclétien en trois : la Tripolitaine, la Byzacène et l'Afrique Proconsulaire résiduelle, aussi appelée Zeugitane.), la Numidie, la Maurétanie désigne le territoire des Maures dans l'Antiquité. Il s'étendait sur le Nord-ouest et central de l'actuelle Algérie, et une partie du Nord marocain actuel.
Le roi Massinissa[77] unifie la Numidie[78],[79],[80]. Il fond la capitale Cirta. Au cours de la Deuxième guerre punique, les Massaesyles, commandés par Syphax, sont alliés à Carthage, tandis que les Massyles, commandés par Massinissa, s'allient à Rome, après avoir été spoliés par Syphax. À la fin de la guerre, les Romains attribuent tout le territoire numide à Massinissa. Son nouveau territoire entoure désormais celui de Carthage, sauf du côté de la mer.
En -148, à la mort de Massinissa, Scipion Émilien partage la Numidie entre les trois fils du roi. De même, Rome oblige Micipsa, dernier fils de Massinissa, à partager sa part entre ses deux fils et le fils naturel de son frère, Jugurtha. Ce dernier, voulant restaurer l'unité du royaume, fait assassiner ses cousins, et, en -113, se rebelle contre Rome à qui il va infliger de sévères défaites au cours d'une guerre longue et difficile qui durera de -111 à -105. Incapables de remporter une victoire militaire, les Romains usent de traîtrise pour le capturer. En -105, à la faveur d'un guet-apens, Jugurtha est livré par Bocchus, son beau-père et jusque-là son allié, à Sylla qui avait soudoyé l'entourage de ce dernier. La Numidie est partagée : sa partie occidentale est attribuée à Bocchus, roi de Maurétanie, le reste est laissé sous l'autorité d'un roi vassal de Rome.

Par la suite, les Romains pénètrent dans le Maghreb actuel vers le début de notre ère. Sous Rome, le territoire fut divisé en provinces Par la suite les Vandales et les Byzantins envahissent une partie du Maghreb actuel.



La Numidie [
Article détaillé : Numidie.


Carte représentant la Numidie Occidentale (en vert) et la Numidie Orientale (en jaune) gouvernées respectivement par Syphax et Gaïa en -220 avant notre ère


Maurétanie Tingitane (à l'ouest), Maurétanie Césarienne (au centre-ouest), Numidie (au centre-est), et Africa (à l'est) au premier siècle de notre ère
L’histoire de la Numidie commence avec l’émergence des tribus massyles et massaessyles (Gétules, Garamante, Maures, Libyens et Musulames). La première est à l’origine de la Numidie orientale et la seconde de l’occidentale. Ces deux tribus durent s'affronter durant la seconde guerre punique, suite à laquelle Massinissa, chef des Massyles, contribua de façon décisive à la victoire de l'Empire romain sur Carthage, Massinissa parvint dès lors à unifier la Numidie qui s'étendit alors du fleuve Moulouya à l'Ouest jusqu'à la Cyrénaïque à l'Est . Il réussit sous sa conduite à préserver l'indépendance de son royaume en jouant habilement de la rivalité régionale qui prévalait à l'époque, tout en lui garantissant une prospérité économique certaine, grâce au remarquable développement de l'agriculture et de l'élevage. Sur le plan de l'organisation politique, Massinissa plaça à la tête de chaque province un gouverneur et à la tête de chaque tribu un « Amokrane » (le chef). Son conseil, formé de dix personnes, le seconda efficacement dans sa politique et son administration générale. Au nombre de ces dix conseillers il avait trois de ses fils : Micipsa qui le suppléait en plusieurs affaires, Gulussa, chargé de la conduite des armées et Mastanabal chargé du trésor royal. Il mit en circulation une monnaie frappée à son effigie, « avec des traits réguliers, un œil largement ouvert sous un sourcil assez épais, des cheveux abondants et bouclés, une barbe allongée et bien taillée ». Le règne de Massinissa prit fin lorsqu'il mourut en 148 av. J.-C..


Mausolée royal de Maurétanie,construit probablement entre Bocchus 1er à Juba II ,100 av. J.-C. et 25 av. J.-C.


Site de Sauma, tombeau de Massinissa, 148 av. J.-C.

Ainsi après la mort du grand roi fondateur, une crise de succession, vue d'un bon œil par Rome se produisit et qui plaça la Numidie dans des troubles politiques. Micipsa, fils de Massinissa succédera au trône de son père. Durant son règne, il fit envoyer le très populaire Jugurtha, petit-fils de Massinissa, comme représentant en Ibérie pour l'éloigner du pouvoir. Micipsa nomme Gulussa vice-roi et ministre de la Guerre et Mastanabal vice-roi et ministre de la justice. Après le bref règne de Micipsa, ses deux fils Adherbal et Hiempsal finissent par détruire tout le travail d'unification de Massinissa en divisant la Numidie de nouveau en Numidie orientale et occidentale. La crise politique encore larvée à ce stade entre Rome et la Numidie, finit par se déclarer officiellement lorsque Jugurtha, le très populaire petit-fils de Massinissa revient en Numidie et se saisit du pouvoir par la force en 118 av. J.-C., en s'attaquant aux petits-fils de Massinissa (tuant Hiempsal et expulsant Adherbal qui s'enfuit à Rome) pour réunifier la Numidie et la remettre sur le chemin de la stabilité et du développement.


L'effigie de Jugurtha

Syphax reçoit Scipion l'Africain. Fresque d'Alessandro Allori

Rome qui ne voit pas d'un bon œil cette réunification, se met alors à chercher des problèmes politiques à Jugurtha, en lui demandant de s'expliquer sur sa prise de pouvoir violente et l'expulsion d'Adherbal qui se réfugia chez eux. Jugurtha aurait répliqué dans son entourage qu'il est une chose qu'il avait apprise des Romains lors de son séjour en Ibérie : « Roma est urbs venalia » (trad. « Rome est une ville à acheter »), faisant ainsi référence à l'étendue de la corruption chez les officiels romains. C'est ainsi que Jugurtha se résout à acheter un répit en offrant de l'argent à des membres de la classe politique romaine pour les corrompre. Rome accepte alors de le laisser régner, mais seulement à condition que la Numidie reste divisée. Elle lui offre la reconnaissance diplomatique sur la Numidie occidentale, à condition de remettre Adherbal sur le trône en Numidie orientale. Jugurtha accepta dans un premier temps l'offre de Rome. Cependant, son intention de restaurer la Numidie unifiée demeure forte, ce qui le conduisit incessamment à envahir en 112 av. J.-C. la Numidie orientale, réunifiant ainsi de nouveau la Numidie. Au passage il fit exécuter plusieurs hommes d'affaires romains opérant en Numidie orientale. Le gouvernement romain, furieux d'un tel développement, est sur le point de lui déclarer la guerre, lorsque Jugurtha réussit une nouvelle fois avec grande habileté à corrompre les responsables en place à Rome. Cela a pour conséquence d'atténuer l'animosité qui s'était emparée de la classe politique romaine à son encontre, et même de lui procurer un traité de paix avantageux. Toutefois, ce traité sera aussitôt remis en cause, après les profonds changements que connut la classe dirigeante romaine ; excédé, Jugurtha fit exécuter Adherbal en réponse à cet acte. La classe politique romaine se déchaîne alors et finit par demander l'invasion de la Numidie. Rome envoie alors le consul Metellus en Numidie à la tête de plusieurs légions pour punir Jugurtha et le déposer. Jugurtha parvint avec intelligence à résister durant des années, en combinant des manœuvres militaires face aux Romains et politiques avec son voisin de l'ouest, le roi BocchusIer de Maurétanie. L'adjoint du consul Metellus, Gaius Marius, entrevoyant une opportunité, retourne à Rome pour se plaindre de l'inefficacité suspecte de son chef et demande à être élu consul à sa place, ce qu'il obtint. C'est alors que Gaius Marius envoie son questeur, Lucius Cornelius Sulla, en mission en Maurétanie pour négocier l'aide de Bocchus Ier. Bocchus accepte alors de trahir Jugurtha, et aide les Romains à le capturer dans un guet-apens. Jugurtha est alors envoyé à la fameuse prison de Tullianum. Il fut exécuté tout de suite après la tradition du triomphe romain en 104 av. J.-C. à la prison de Tullianum. Dès lors, la Numidie est partagée : sa partie occidentale est attribuée à Bocchus, roi de Maurétanie, le reste est laissé sous l'autorité d'un roi vassal de Rome.



Buste du roi érudit Juba II exposé au musée de Cherchell.


Amphithéâtre d'El Jem comme apothéose de la culture romaine en Tunisie
La situation perdure jusqu'à la guerre civile entre Jules César et Pompée. Juba Ier, partisan de Pompée, perd son royaume en -46 après la défaite de Thapsus contre César. César accorde à Sittius un territoire vaste autour de Cirta (Constantine). La Numidie devient alors la province d’Africa nova, jusqu'à ce qu'Auguste réunisse les deux provinces en un seul ensemble, l'Afrique proconsulaire. Cette dernière est dirigée par un proconsul, qui conduisit un moment l'armée d'Afrique. Auguste rend son royaume à Juba II, fils du précédent, après la bataille d'Actium (-31). En -25, Juba II reçoit le trône de Maurétanie, et la Numidie est partagée entre la Maurétanie et la province d'Afrique. La partie intégrée à la province d'Afrique en constitue une région et, en théorie, n'a pas d'autonomie administrative, puisqu'elle dépend du proconsul assisté de légats.
Par la suite, les Romains pénètrent dans le Maghreb actuel vers le début de notre ère. Sous Rome, le territoire fut divisé en provinces :
Maurétanie Césarienne, qui correspond à l'Algérie centrale et occidentale. La capitale était Caesarea (actuelle Cherchel ou Cherchell).
Maurétanie Sitifienne , créée par Dioclétien pour la partie orientale de la Maurétanie Césarienne avec Sitifis (actuelle Sétif en Algérie) comme capitale.
Maurétanie Tingitane, qui correspond à peu près au Nord du Maroc actuel. Les villes principales sont Volubilis, Sala, Lixus, Banasa, Ceuta, Melilla et Tingis (actuelle Tanger) qui en était le chef-lieu. Elle fut attachée administrativement à la province d'Espagne (la Bétique).
Etc.
Lambèse fut la première capitale romaine, par la suite Timgad va être construite au temps de Trajan. L'agriculture se développe grâce à la plantation de plusieurs milliers d'oliviers pour faire de l'huile d'olive en Algérie. La civilisation berbère est à son apogée, plusieurs grandes villes sont construites au Nord au Sud dans le désert. La nationalité romaine est offerte aux Berbères, cela facilite l'intégration de certains nomades au monde romain[81]. Plusieurs mariages mixtes entre Romains et Berbères naturalisés sont célébrés dans les grandes villes. La pratique des cultes berbères est représentée dans les fresques romaines. De même, les jeux romains sont source de distraction et de joie pour la plupart des Berbères. De plus, les bains publics étaient un luxe pour tout le monde. À Timgad, il y avait vingt-sept bains[82]. Il n'y avait pas de remparts autour des villes pour faciliter les relations entre les Berbères et les Romains. Les arts sont développés par les artisans berbères (la céramique, la poterie, etc.). Plusieurs amphithéâtres sont construits. Le théâtre de Timgad pouvait contenir 4000 personnes de l' Aurès. La population globale de l'Aurès était estimée entre huit à dix-mille habitants, pendant les premières années de l'Empire romain en Afrique du Nord[83].



Timgad, vue d'ensemble, construite en 100 ap. J.-C par les Romains


Mausolée libyco-punique dans son état actuel à Dougga en Tunisie


Septime Sévère, d'origine berbère, a été empereur de Rome
Les populations se rebellent de nombreuses fois surtout les Zénètes, vers le début du premier siècle. Les Maghraoua auraient été très nombreux dans les environs d'Icosium (Alger)et Ptolémée de Maurétanie devait les contenir.Ptolémée de Maurétanie, fera transférer une partie des Maghraoua vers le chlef [84]. Cela provoquent une succession d'actions militaires de Rome, soldées parfois par de graves défaites romaines.
Les alentours de Tlemcen auraient été composés des royaumes Gétules dans l'antiquité. Il auraient vécu dans cette partie du Maghreb.[85] Plusieurs rois Gétules purent contrebalancer l'Empire Romain. L'exemple du héros Tacfarinas, Vers 17 ans après J-C, Tacfarinas qui soulève tous les tribus Gétules [86] [7]. Tacfarinas mourut à Pomaria ( Tlemcen actuellement) [87] [8]. En effet, sept ans durant, Tacfarinas résiste aux Romains, malgré Tibère qui transfère une seconde légion pour appuyer la troisième légion Auguste (seule ensuite). Dès 39 apr. J.-C., Caligula confie la conduite de la région de Numidie à un représentant personnel — « légat de l'empereur » — chargé de commander la troisième légion Auguste. C'est ainsi qu'il met fin à une exception politique : celle d'une armée importante placée sous les ordres d'un proconsul et non d'un légat. Le Sénat perd la dernière légion qui était sous ses ordres. Bien que toujours officiellement intégrée à la province d'Afrique proconsulaire, la Numidie en constitue une région à part, placée sous l'autorité de son légat qui dirige la troisième légion Auguste et ne rend de compte qu'à l'empereur. C'est une province de fait, mais non de droit, statut relativement unique dans l'empire. Après 193, sous Septime Sévère, la Numidie est officiellement détachée de la province d'Afrique et constitue une province à part entière, gouvernée par un légat impérial. Sous Dioclétien, elle constitue une simple province dans la réorganisation tétrarchique, puis est brièvement divisée en deux : Numidie militaire et Numidie cirtéenne.
À l'époque du Bas-Empire romain, les Levathae (Luwata) se révèlent tellement agressifs que les Romains font élever un limes pour les contenir. Après la crise économique que vécut la grande cité romaine de Leptis Magna, la ville connut plusieurs razzias de la part des populations locales.
Cultes Berbères
Article détaillé : Croyances berbères.
Pendant l'Antiquité, les cultes berbères étaient pratiqués librement au début de la présence romaine. Au musée de Timgad, plusieurs fresques représentent les divers cultes Berbères.
En Berbère la lune et le dieu lunaire portent le même nom : Ayyur. Hérodote mentionne que les Berbères antiques vénéraient la lune et le soleil, auxquels ils offraient des sacrifices : « Les sacrifices des nomades se font de cette manière : ils commencent par couper l'oreille de la victime (cela leur tient lieu de prémices), et la jettent sur le faîte de leurs maisons ; cela fait, ils lui tordent le cou : ils n'en immolent qu'au Soleil et à la Lune. Tous les Libyens font des sacrifices à ces deux divinités[88] ». D'autres auteurs attestent ce culte, ainsi que des graffitis, comme un « Solo Deo Invicto » relevé à Thagaste[89].

Ifri, déesse de la guerre, très influente en Afrique du Nord, était considérée comme la protectrice des marchands et figurait à ce titre sur les pièces de monnaie berbères. Pline l'Ancien écrit qu'en Afrique, personne ne prenait de décision sans invoquer Africa (nom latin d'Ifri). Après la conquête romaine, elle figurait toujours sur les pièces.


As d'Hadrien (136), représentant sur l'avers Africa, portant une dépouille d'éléphant, tenant un scorpion et une corne d'abondance, un modius de blé à ses pieds.


Mosaïque de la Domus Africa de Thysdrus
Afrique ou Africa provient de Ifren [90], Ifri est une divinité berbère[91] [9] [91] [10], le pluriel est Ifren[92] [11]. La traduction ou l'emprunt latin nous donne Africa (Afrique)qui a été une déesse Berbère avant la conquête des Romains. Dea Africa signifie déesse Africa et représente un symbole à l'époque romaine. Et aussi Ifri désigne les populations locales des Afers. Ifru symbolise les rites dans les cavernes pour protéger les commerçants.La grotte non loin de Constantine à Guechguech et la pièce de monnaie romaine indiquent le mythe de la protection. [93] [12] Ifru était une déesse solaire et en même titre un dieu des cavernes et protecteur du foyer, etc.[94] [13].Ifru est une sorte de Vesta Berbère.

Gurzil (ou Agurzil) est une divinité à la tête de taureau, fils d'Ammon. Corippus mentionne un certain Laguatan (la tribu des Luwata et sont Zénète), grand prêtre de Gurzil, combattant les Byzantins, qui l'auraient tué alors qu'il tentait de s'enfuir avec les icônes de Gurzil[95]. Parmi les ruines de Ghirza, en Libye, se trouve un temple qui est peut-être dédié à Gurzil — d'où par ailleurs pourrait provenir le nom de la cité.
Pendant la Numidie, à N'Gaous dans les Aurès, plusieurs stèles africaines (Molchornor" sacrifice d'un agneau"[96] ou stèles de Saturne avec mention d'un sacrifice particulier)[97] ont été trouvées par les chercheurs et signalées par les historiens.
Christianisme, judaïsme, donatisme, arianisme, pagmanisme [modifier]


Saint Augustin d'origine berbère, il est l’un des principaux Pères de l’Église latine et l’un des 33 Docteurs de l’Église


Portrait du philosophe et théologien saint Augustin

Le christianisme fait son entrée en l'an 256, et durant le siècle suivant, dans une atmosphère de déclin grandissant, les populations des villes côtières algériennes, ainsi qu'une minorité de la population dans les campagnes se convertissent à la nouvelle religion. En 313, avec les crises politiques et économiques romaines qui s'éternisent, la nouvelle religion devient une arme qui servira d'alibi religieux à une nouvelle révolte qui sera encore une fois Amazigh. Mais cette fois la révolte est religieuse et politique. En effet, le culte donatiste se développa en Algérie à Baghaï[98] dans les Aurès et en Tunisie comme un défi politique à Rome. Les Donatistes, refusant d'accepter l'autorité religieuse de l'Empereur, et exigeant la séparation de l'État et de la religion, finiront par déclarer l'empereur comme étant le diable en personne, à l'opposé de Jésus qu'ils considèrent être Dieu. Ils rejetèrent aussi le rite catholique. Dès lors, l'Empereur envoie ses troupes pour les réduire au silence, dans ce qui est communément appelé la première persécution des Chrétiens par d’autres Chrétiens. La répression ne fit qu'accroître le soutien populaire des Donatistes chez le peuple et en 321 les légions romaines venues réprimer les Donatistes se retirèrent. Toutefois vers l'an 340, l'idéologie donatiste donne naissance à une secte populaire, celle des Circoncellions, littéralement ceux qui encerclent les fermes. Comme le culte donatiste célébrait les vertus du martyre, les Circoncellions devinrent des extrémistes qui considéraient le martyre comme étant la véritable vertu chrétienne et laissèrent de côté toutes les autres valeurs de leur religion telles que l'humilité, la charité, etc. Les Circoncellions se mirent alors à se munir de matraques de bois, refusant de porter des armes en fer, car Jésus avait dit à Pierre de poser son épée selon la tradition chrétienne. Ainsi, munis de leur matraques, ils se mirent à attaquer les voyageurs sur les routes du pays, puis à se diriger sur les fermes des propriétaires terriens, à les encercler et les attaquer. Le but des Circoncellions était de mourir au combat en martyrs. Ces extrémistes tuèrent, violèrent, volèrent plusieurs propriétaires terriens, ainsi que les voyageurs, et lorsqu'ils n'arrivaient pas à se faire tuer, ils finissaient par se suicider en essayant de sauter du haut d'une falaise, ce qui les précipitait à leur mort. La secte des Circoncellions, violemment réprimée, finit par disparaître vers le IVe siècle. Ce dérapage du culte donatiste eut pour conséquence de noircir encore plus leur réputation à Rome.


Invasion Vandales


L'apogée de l'Empire byzantin avec les conquêtes de Justinien.
Alors qu'en l'an 395 l'Empire romain fait face à de sérieux problèmes internes, qui réduisent le contrôle qu’exerçait Rome sur l’ Afrique du Nord, les Donatistes saisissent cette conjoncture qui leur est favorable, reprenant ainsi la tentative de dominer la scène politique et religieuse. Finalement, excédé, l'empereur de Rome les déclare en l'an 409 hérétiques et leur enjoint de restituer toutes les églises en leur possession en Afrique du Nord. Il envoie plusieurs légions qui sont d'une férocité terrible envers les responsables religieux du culte, et parfois même envers la population locale. Saint Augustin, qui était alors l'évêque catholique d'Annaba, essaya de calmer la colère de l'administration romaine, en plaidant pour un traitement plus humain des Donatistes. Malgré les appels pressants de plusieurs parties, les Donatistes disparurent presque complètement de la scène religieuse, seule une minuscule communauté survivant dans la clandestinité jusqu'au VIe siècle. Quelques années plus tard, en 430, c'est tout l'Empire romain qui se retire de l'Algérie sous la pression des Vandales qui envahissent le pays. Le 28 août 430, Saint Augustin, l'un des derniers symboles de l'intégration de la population au sein de l'Empire romain, trouve la mort durant le siège d'Annaba par les Vandales.
L'Empire byzantin prend les provinces de l'Afrique du Nord notamment l'Ifriqiya.
Des communautés juives s'installent en Tunisie à Djerba [99].
À la veille de la conquête musulmane du Maghreb, plusieurs tribus berbères pratiquaient le judaïsme [100], ainsi que le christianisme. Le reste de la population demeure Païen comme le cas des Banou Ifren[101].
En 544. Les Byzantins exerceront un pouvoir juste dans la province de Constantine et dans l'Ifriqiya. Cependant, l'émergence d'insurrection berbère contre les Byzantins provoque l'organisation de plusieurs États puissants les Dejrawa, les Banou Ifren, les Maghraouas, les Awarbas, et les Zénètes.[102].
Moyen Âge
Islamisation [modifier]
Les Omeyyades pénètrent au Maghreb. La première expédition arabe sur la Tunisie est lancée en 647. En 661, une deuxième offensive se termine par la prise de Bizerte. La troisième, menée en 670 par Oqba Ibn Nafaa, est décisive : ce dernier fonde la ville de Kairouan au cours de la même année et cette ville devient la base des expéditions contre le nord et l’ouest du Maghreb.
L’invasion complète manque d’échouer avec la mort d’Ibn Nafaa en 683. Envoyé en 693 avec une puissante armée arabe, le général ghassanide Hassan Ibn Numan réussit à vaincre l’exarque et à prendre Carthage en 695.
L'unité politique et administrative de la Berbérie Orientale et Centrale Aurès était en grande partie réalisée par Kusayla qui s'était converti à l'islam. Dès lors, un conflit éclate entre ce chef berbère et le chef des armées omeyyades. Kairouan est prise par Koceila, ce dernier s'est reconverti au christianisme. Oqba Ibn Nafaa tue Koceila. Dihya, dites la Kahina, prend la tête de la résistance. Issue de la tribu des Dejrawa, une tribu zénète implantée dans les Aurès comme le furent plusieurs rois (agellid, pluriel igelliden) berbères de Numidie a été élue ou nommée à cette charge par le conseil de la confédération des tribus. Dihya tue Oqba Ibn Nafaa, selon Ibn Khaldoun. Elle venge Koceila.
Dihya procéda ainsi à la réunification de nombreuses tribus de l'Afrique du Nord orientale et du Sud. Dihya défait par deux fois la grande armée des Omeyades grâce à l'apport des cavaliers des Banou Ifren. Elle règnera sur tout l'Ifriqiya pendant cinq années. Dihia sera vaincu dans la dernière bataille contre les Omeyyades. Elle sera la seule femme de l'histoire à combattre l'empire omeyyade. Les Omeyyades demandent, en contrepartie, aux Zénètes de fournir 12000 hommes de combat pour conquérir l'Andalousie, sans cela la guerre continue. L'intervention de Musa ben Nusayr règlera le problème en nommant Tariq ibn Ziyad (Zénète de la tribu des Nefzaouas) à la tête de l'armée Zénètes et des autres berbères.
Après la défaite de la Kahina, la population des Aurès a adhéré aux principes de l'islam. le commandant Musa ben Nusayr augmenta son contingent militaire en intégrant des Berbères des Aurès nouvellement convertis pour convertir les autres populations du Maghreb. Une partie de ce contingent ainsi que d'autres Berbères convertis montèrent sous la direction du Berbère Nefzaoua Tariq ibn Ziyad vers Al Andalus en 711.
Dynasties et grandes formations berbères
D'après les historiens du Moyen Âge, les Berbères se divisent en deux branches, les deux sont issues de leur ancêtre Mazigh. Les deux branches Botr et Barnès se seraient elle-mêmes subdivisées en tribus et auraient Medracen comme ancêtre ; chaque région du Maghreb étant constituée de plusieurs tribus. Les grandes tribus ou peuples berbères sont Sanhadja, Houaras, Zénète, Masmouda, Kutama, Awarba, Berghouata, Zouaouas, etc. Chaque tribu est décomposée en des sous-tribus, ayant une indépendance territoriale et décisionnelle[103] ,[104]
Plusieurs dynasties berbères ont émergé pendant le Moyen Âge au Maghreb, au Soudan, en Al-Andalus, en Italie, Au Mali, au Niger, au Sénégal, en Égypte, au Portugal, etc. Ibn Khaldoun fait un tableau résumant celles au Maghreb dont les dynasties berbères Zirides, Ifren, Maghraoua, Almoravide, Hammadides, Almohade,Mérinide,Abdalwadides, Wattassides, Meknassa, Hafsides,etc[105]. De plus, plusieurs chefs arabes et perses avaient des épouses berbères comme Idris, Ibn Rustom, etc. Ce qui donnera par la suite les dynasties Idrissides, Rostémides, etc. La dynastie des Ifrenides des (Banou Ifren) a été reconnue comme étant la seule qui a défendu les Africains dans le Maghreb. [106].
Les Almohades ont pu faire l'unification du Maghreb. Et les berbères du Moyen Âge ont contribué à l'arabisation du Maghreb[107]. En revanche, lors de la dynastie des Zianides de Tlemcen, l'identité et la langue berbère étaient le centre d'intérêt du roi Yghomracen Ibn Zyan[108].

Empire Almoravides partiel (1073-1147).

Empire Almohade entre 1147 et 1269 (Apr J.-C)

Empire Mérinide entre 1258 et 1420 (Apr JC).

Carte des états méditerranéens au XIVème siècle parmis lesquels l'Etat à partir de gauche Mérinides, Zianides et Hafsides.
Les conflits berbères


Les Almohades, après avoir évincés les Almoravides, ils vont en guerre contre les chrétiens en Al-Andalus.


Tour Hassan à Rabat construite en 1196 par les Almohades


Les deux cofondateurs des Almohades furent leur rencontre non loin de Béjaïa pour l'unification du Magherb. Béjaïa redevint une place commerciale, scientifique et culturelle prospère sous les Hafsides du XIIIe au XVe siècle av. J.-C.
Pendant l'Antiquité, les Berbères se disputaient le pouvoir entre eux. Massinissa et Syphax se faisaient la guerre punique, l'un avait la Numidie occidentale et l'autre la Numidie orientale. Massinissa gagne la bataille, mais le fils de Syphax, Vermina, reprend la guerre contre Massinissa. Massinissa était allié des Romains et Vermina était avec les Cartaginois. Vermina demande la rémission à Rome. À la fin, Massinissa réussit à unifier la Numidie. Après Micipsa, une lutte interne entre les petits-fils de Massinisa se déclenche pour la succession. Jugurtha tue Adherbal pour la prise du pouvoir de la Numidie. Jugurtha rompe avec les Romains. Mais Bocchus, beau-père de Jugurta, capture et livre Jugurtha aux Romains.
Au Moyen Âge, au Maghreb central, la plus puissante tribu berbère était des Banou Ifren[12]. Les Banou Ifren après servies la Dihya. En 745, les Banou Ifren choisissent le dogme sufrite (Kharijites) et désignent Abou Qurra comme calife. Ce dernier sera à la tête d'une armée composée de 350 000 cavaliers berbères, il reprend le Maghreb aux deux puissantes dynasties les Omeyades et les Abbassides, revient à Tlemcen après que Yazid- Ibn- Haten brise la coalition berbère. Le premier conflit important berbère au VIIIe survient[109]. Les Banou Ifren avaient 40 000 cavaliers dans cette guerre. Abou Qurra a pu unir tous les Berbères [110].
Par la suite, les Berbères se sont divisés en deux parties distingues l'une de l'autre[111]. Cette division a créé un grand conflit entre les Sanhadjas et les Zénètes. Ce conflit a débuté au Maghreb et c'est transposé en Al-Andalus. Les Sanhadja (chiite) ont attaqué les Zénètes Kharidjites (Banou Ifren, Maghraoua, etc.). Ce qui a donné au premier temps une séparation territoriale entre les deux tribus berbères[12]. Les Zénètes seront amenés à se déplacer vers l'ouest du Maghreb et au sud par les Zirides (tribu des Sanhadja et chiite)[112]. Cependant, plusieurs tribus des Banou Ifren et des Maghraouas se sont ralliées aux Fatimides dans ce conflit complexe[113] qui n' est ni de religions et ni de race, d'après Yves Lacoste, André Nouschi et André Prenant. D'autres parts, plusieurs Fatimides ont changé de camps pour s'engager du côté des Omeyades[12]. Alors que d'autres disent que c'est le pouvoir et la religion qui sont les sources des conflits des Berbères [114].
Les Sanhadja se divisent pour former deux dynasties distinctes (les Zirides(chiite) et les Hammadides(sunnite)). Les Zénètes, eux aussi sont divisés sur la question de pouvoir, trois dynasties sont formées Banou Ifren, Maghraoua et Meknassa. Une lutte acharnée au pouvoir des tribus Zénètes est signalée par Ibn Khaldoun. Ensuite survient le deuxième plus important conflit entre les Almoravides (tribu des Sanhadja) et sunnite Malékites) et les Zénètes. Après la défaite des Zénètes à l'ouest du Maghreb par les Almoravides, les Zénètes qui restent en vie et minoritaire par rapport aux Sanhadjas sont confrontés dans une guerre contre une alliance Hammadides- Hilaliens[115].
Les Almohades (qui signifie unificateur, les Almohades s'opposent au malékisme) défont les Almoravides tribu des Sanhadja. Les Almohades étaient composés des Masmouda . Le fondateurs du mouvement religieux est Ibn Tûmart de la tribu Masmouda ; son disciple Abd al-Mumin de la tribu Zénète prit la tète des Masmouda et deviendra le premier calife Almohade. Un premier conflit apparait dans la grande famille des Masmoudas, les Almohades détruisent les Berghouata. Puis, un deuxième conflit surgit entre deux fractions des Masmouda, ce qui provoque une guerre entre les Almohades et les Hafsides[12]. Après le massacre des Zénètes vers le XIe siècle, et suite au déclin des Almohades, trois dynasties Zénètes vont surgir au Maghreb et en Al-Andalus (les Mérinides, les Zianides et les Wattassides)[12].
Les deux dernières dynasties berbères Zénètes se font la guerre, les Zianides contre les Mérinides (ils adoptent un nouveau malékisme)[116]. Les Mérinides sont refoulés au Maroc actuel par les Banou Ifren qui reprennent Tlemcen grâce aux Hafsides en 1437[117].
Les Mérinides prennent la Tunisie et font tomber les Hafsides. En effet, Abou el Hassen souverain Mérinides de Constantine et de Béjaïa s'empare de la Tunisie, Ibrahim abou Fadhel sera le souverain de la Tunisie, mais l'histoire ne révèlera pas tous les noms des souverains mérinides en Tunisie [118].
Les dynasties berbères sont achevées par l'arrivée des Espagnoles et des Ottomans. Depuis ces conflits, les Berbères sont séparés dans leur profond, ce qui a mené à la création de plusieurs tribus qui n'ont aucun lien commun ni dans la langue, ni dans la tradition, ni dans l'espace géographique, ni dans la religion, ni dans les mœurs, etc., au Maghreb, en Al-Andalus, au Sahel africain[119].
Le conflit entre Sanhadja et Zénètes est le plus important dans l'histoire des Berbères et a été révélé par tous les historiens du Moyen Âge et contemporains (Ibn Khaldoun, Ibn Hazm, Émile Félix Gautier, Gabriel Camps, Rachid Bellil, etc.). Du coup, quelques historiens comme Émile Félix Gautier et Gabriel Camps entre autres, ils tirent des conclusions et des thèses de ce conflit majeur. Ces thèses seront contredites par certains historiens contemporains comme Rachid Bellil, Benabou, Potiron, etc. Ces derniers rejoignent l'approche historique d'Ibn Khaldoun [120].
Influence des Berbères en Afrique de l'Ouest et en Al-Andalus]


Carte de l'Empire songhaï


Carte historique de la péninsule Ibérique présentant l'époque des taifas et les petits royaumes chrétiens émergents. Quelques taifas étaient berbère comme les Zirides et les Banou Ifren, etc.
La dynastie Sonrhaïs des Dia, fut fondée à Koukia au XIe siècle, résultat d'un métissage entre Berbères dirigés par le chef berbère Za el-Ayamen[121],qui fuyait devant l'invasion arabe, et les sonhrais, peuple noir. Plus tard la dynastie des dia fondera le royaume sonhrais de Gao, au niveau du fleuve Niger, qui sera vassale de l'Empire du Ghana créé par les soninkés, puis l'Empire du Mali. Durant le XVe siècle, les sonhrais, après plusieurs conquêtes militaires, supplante l'Empire du Mali, et le royaume sonhrais de Gao devient un empire, sous la dynastie des Si, du conquérant Sonni Ali Ber, qui se verra succéder par la dynastie des Askia d'origine soninkés, fondée par Askia Mohammed Touré, avec la ville de Gao pour capital. Il s'étend sur plus ou moins le Niger, le Mali et une partie du Nigeria actuel. L'empire s'effondre a la fin du XVIe siècle, suite à la bataille de Tondibi. Les Zirides prennent le Sud de l'Italie avec l'aide des Fatimides et une partie de l'Égypte. Les Berbères avaient des États indépendants en Al-Andalus à l'époque des taifas. L'Al-Andalus est prise par les Almoravides et ensuite par les Almohades et à la fin par les Mérinides.

Époque moderne
Retour des Andalous après la capitulation [modifier]
Articles détaillés : Al-Andalus, Histoire des Juifs en Algérie, Histoire de l'Andalousie, Morisques, expulsion des Morisques et Histoire de l'Andalousie.


La capitulation de Grenade, par F. Padilla : Boabdil confronté à Ferdinand II d'Aragon, et Isabelle Ire de Castille
Les Musulmans ont régné près de huit siècles (de 711 à 1492) en Andalousie. Une partie du Portugal fut aussi conquise par les musulmans. Après avoir fondé al-Andalus, une partie des Juifs vont être refoulé vers l'Afrique du Nord à la fin du XVe siècle par le chrétiens d'Espagne. Les maures(Amazigh, Arabes, Juifs, etc.) furent repoussés de la péninsule ibérique en 1609 sous Philippe III[122].


Débarquement des Morisques au port d'Oran (1613, Vicente Mestre), Fundación Bancaja de Valencia
Une partie d'eux s'installe en France et plusieurs deviennent chrétiens. Le reste revient en Afrique du Nord[123]. Certains pouvoir en Andalousie s'entendaient avec les trois communautés religieuses soit chrétien soit juif soit musulman. En 1492, les Espagnols diffusent la culture Maures (Arabes, Amazighs, Juifs, etc.) en Amérique (les techniques d'irrigation, le sucre, le café, etc.)[124].
Une tête de pont musulmane se maintient en Provence dans le massif des Maures, dans le Sud de la France, jusqu'à la fin du Xe siècle[125].
La Sicile fut également musulmane pendant près de 250 ans et la majeure partie de ses habitants se convertirent à l’islam jusqu’à ce que les armées chrétiennes et normandes ne récupèrent l’île, fondant le royaume de Sicile. Cette islamisation et cette arabisation furent d’autant plus radicales qu’une immigration berbères importante suivit les famines qui ravagèrent l’Afrique du Nord de 1004-1005 à 1040[126].
Ainsi dans cet état de fait se retrouvent des milliers de familles venus d'un peu partout au Maghreb actuelle. Ils viennent en masse dans les villes portuaires. Ces grandes familles qui ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour rester en Andalousie se retrouvent sans rien et dans une terre inconnue. Leur apport sera très important dans la société. La culture sera en premier plan ainsi que la construction des villes et l'économie.
Les Espagnols prennent une partie de l'actuel Maghreb au XVIe siècle et les Ottomans par la suite . Ainsi dans cet état de fait se retrouvent des milliers de familles venus d'un peu partout . Ils viennent en masse dans les villes portuaires. Ces grandes familles qui ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour rester en Andalousie se retrouvent sans rien et dans une terre inconnue. Leur apport sera très important dans la société. La culture sera en premier plan ainsi que la construction des villes et l'économie. Ces familles vont changer pour beaucoup le décor de la scène sociale de l'époque[127].
De 1400 à 1900]
Articles détaillés : Algérie, Libye, Maroc et Tunisie.


Unique photographie connue de Lalla Fatma N'Soumer


Lalla Fatma N'Soumer
Pendant la période de 1400 à 1500, l'effondrement des dernières dynasties berbères englobe les deux territoires l'Andalousie et le Maghreb du centre et de l'Ouest. Les espagnoles et les Portugais reprennent leurs territoires et envahissent le Maghreb. Ensuite, les Ottomans chassent les Espagnols et prennent l'Algérie, la Tunisie et la Libye. Quelques Berbères se replient dans les montagnes et demeurent isolés surtout dans les régions de l'Aurès ou en Kabylie et au Sahara. Le Maroc résiste grâce à l'émergence de la dynastie des Wattassides puis des Saadiens et ensuite de la dynastie alaouite. Les Espagnols prennent les territoires du Rif marocain et le Sahara occidental et quelques villes marocaines. Le Rif engage une révolte pour se défendre.
Les Français attaquent les Ottomans et prennent l'Algérie, la Tunisie. La Libye est prise par les Italiens. Plusieurs Berbères (l'émir Abd El-Kader (prétendait descendre des Banou Ifren)[128], Lalla Fatma N'Soumer, Bataille de Zaatcha, Révolte des Mokrani, Cheikh Bouamama (rassemble les Ouled sidi Chikh, les Zénètes, les Sanhadjas...)[129], etc., se révoltent et organisent plusieurs guerre pour reprendre leurs territoires.
La France déploie tout dans l'industrialisation et dans la construction des villes digne de la civilisation moderne, mais les zones montagneuses et les zones rurales sont épargnées. Plusieurs Européens viennent pour investir et pour exploiter les richesses. L'Algérie française devient le « grenier de l'Europe ».
Les confréries berbères et le mouvement des Saints berbères entre 1500 et 1900]
Articles détaillés : Confréries soufies, Zaouïa, Algérie, Libye, Maroc et Tunisie.


cérémonie religieuse à Adrar

Contemporain
De 1900 à 2000
Articles détaillés : Algérie, Libye, Maroc et Tunisie.
Après la colonisation française, italienne, espagnol,etc., les berbères se voient marginalisé, occupé, exploité par des forces étrangères. Ce qui fait un vaste mouvement de révoltes s'enchaine par les années dans tous les territoires du Maghreb. Par la suite après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis imposent aux Européens de se retirer de tous les colonies dans le Plan Marshall. Après quelques années tous les pays se libèrent progressivement.
Actuellement, la plupart des Berbères sont sédentaires. Ils se désignent d'abord par leur ethnie régionale et par leur parlé berbère : en Algérie, on trouve les Chaouis, les Kabyles, les Mozabites, les Touaregs, les Beni Snous, les Chenouis, les habitants du Ouarsenis (Banou Ifren et Maghraoua), etc). Au Maroc, on trouve les Rifains, les Chleuhs, les Béni-Snassen, les Awarba, les Zayanes, etc. En Libye, on trouve les Yafran, etc. En Tunisie, il y a les habitants de Djerba, etc. En Espagne, il y a les habitants de l' Îles Canaries. Plusieurs ethnies d'origine berbères parlent l'arabe et ne s'identifient pas aux régions cités. L'ensemble des ethnies berbères est appelé par Imazighen (le pluriel d’« Amazigh »), et l'espace géographique nord-africain par Tamazgha.



La mosquée de la Koutoubia à Marrakech au Maroc, fondée au XIIe siècle par les Almohades

Répartition des Berbères en Afrique du Nord.
Chleuhs
Zayanes
Rifains
Chenouis
Kabyles
Chaouis
Touaregs
Sahariens
Plusieurs monuments historiques témoignent de la grandeur de l'art archituctural chez les Berbères au Maghreb et en Al-Andalus. Plusieurs villes et monuments au Maghreb et en Al-Andalus sont considérés comme patrimoine mondial. La culture et la langue berbère ont survécu depuis les grandes conquêtes vandales, romaines, byzantines, arabes (VIIe siècle) jusqu'à l'occupation française, en passant par la présence turque (à l'exception notable du Maroc). À partir de 1881, en Kabylie, l'administration française attribuera des patronymes arabes aux populations qui, jusqu'à cette époque, portaient encore pour certains des noms à consonance latine[130].


‎Minaret de la Kalâa des Béni Hammad en Algérie
Ainsi, certains tiennent la colonisation française pour responsable en grande partie de l'arabisation de l'Afrique du Nord à l'instar de l'historien Eugène Guernier qui affirme, en 1950, que la France « facilite la diffusion de la civilisation arabe, par la langue, par la loi et par la foi musulmanes. »[131] La culture berbère reste vivante en Algérie et au Maroc, qui comprennent une grande partie des Berbères. Elle est aussi présente en Libye et en Tunisie et dans une grande partie du SaharaTouaregs en Algérie, au Burkina Faso, au Mali et au Niger.
En 1980 éclatent les manifestations du Printemps berbère, au cours desquelles les berbérophones de Kabylie réclament l'officialisation de leur langue.
En 1996, une réforme de la Constitution algérienne reconnaît la dimension amazigh du pays aux côtés de l'arabe et de l'islam. Parallèlement, les autorités fondent un Haut Commissariat à l'amazighité.
En 2000, la chaîne Berbère Télévision commence à émettre ses ondes de Paris.
Le 17 octobre 2001, le roi Mohammed VI du Maroc crée un Institut royal de la culture amazigh (IRCAM) pour promouvoir la culture berbère.
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Vie et culture [


Une famille berbère traversant un gué avec son bétail (Algérie, 1890)


Ghardaia, la vieille ville Mozabite


Cavalier berbère à Agadir au (Maroc (Fantasia))


Tapis de Kabylie
Traditionnellement, les hommes s’occupent du bétail. Ils migrent en suivant le cycle naturel des pâturages, et en recherchant des sources d’eau et des abris. Ils sont ainsi assurés d’une abondance de laine, de coton et de plantes pour la teinture. De leur côté, les femmes s'occupent des biens de la famille et confectionnent les objets artisanaux — tout d’abord pour leur usage personnel, et ensuite pour la vente dans les souks de leur localité. Les tribus berbères tissent des kilims. Les tapisseries traditionnelles conservent l’apparence et le caractère distinct de la région d'origine de chaque tribu, qui possède en effet son propre répertoire de dessins. Le tissage d’armure toile est représenté par une grande variété de bandes, et plus rarement par des motifs géométriques, tels les triangles et le losange. Les décorations additionnelles, comme les paillettes ou les franges, sont typiquement des tissés berbères du Maroc. Le mode de vie nomade ou semi-nomade des Berbères convient très bien au tissage des kilims. Les us et coutumes diffèrent d'une région à une autre[134].
Les Berbères en côtoyant différentes civilisations (les Égyptiens, les Phéniciens, les Romains, les Byzantins, les Arabes, etc.) se sont inspirés et ont pu être démontré leur savoir. Medracen,Septime Sévère, Massinissa, Juba, Syphax, Jugurtha, etc., ils étaient de grands bâtisseurs, ils ont bâti de grands monuments historiques.
Les Berbères ont brillé lors du Moyen Âge au Maghreb et en Al-Andalus. Plusieurs Berbères étaient des éminents savants, écrivains, traducteurs, architectes, artistes, musiciens, philosophes, théologien, etc.
La structure sociale des Berbères est tribale. Un chef est désigné pour commander la tribu. Au Moyen Âge, plusieurs femmes ont eu le pouvoir de gouverner comme la Kahina dans les Aurès. Il y a eu plusieurs chefs ou reines berbères comme Tin Hinan au Hoggar, Chemci (elle est issue de la grande tribu des Aït Iraten de la Kabylie), Fatma Tazoughert dans les Aurès. Lalla Fatma N'Soumer était une femme berbère de la région kabyle qui a combattu les Français. La majorité des tribus berbères ont actuellement des hommes comme chef de tribu. En Algérie, la plateforme d'el Ksour en Kabylie (le Gouvernement algérien et les Arouchs (tribu) Kabyles se sont convenus à cette plateforme) donne le droit aux tribus d'émettre des sanctions pécuniaires à l'encontre des délinquants. Dans les régions des chaouis, les chefs de tribus décrètent des sanctions contre les hors-la-loi[135]. Les Touareg ont un roi qui décide du sort de la tribu et qui est connu sous le nom de Amenokal. C'est une société très hiérarchisée. Les Mozabites sont régis par les chefs spirituels du Ibadisme. Les mozabites ont une vie communautaire. Lors de la crise de Berriane, les notables de chaque tribu ont réglé le problème et ils ont entamé des pourparlers pour arrêter la crise entre Malékite et Ibadite[136]. Dans les mariages, c'est l'homme qui choisit la femme, et souvent, c'est la famille qui décide, tout dépend de la tribu. Par contre chez les Touareg, c'est la femme qui choisit son futur époux. Les rites de mariages sont différents pour chaque tribu. Les familles sont soit patriarcales ou matriarcales, selon la tribu.
La musique berbère est une musique traditionnelle d'Afrique du Nord présentant de grande variété de styles suivant les régions et répandue particulièrement par la musique marocaine, la musique populaire kabyle, la musique des Aurès (chaouis) et la musique des différents régions d'Algérie, la musique touareg du Niger, du Mali et du Burkina Faso, etc. Les instruments utilisés sont le bendir (grand tambourin rustique) et le gambri ou encore la flûte, qui accompagnent les chants et les danses en rythmant une poésie berbère riche et colorée.
Plusieurs rites de fantasia sont organisées au Maghreb. Le cheval est important chez les Berbères. Le barbe est un cheval berbère. Les Zénètes étaient des experts dans la manière de monter un cheval (la jineta).

Des rois et des Saints

Mosaïque de la Domus Africa

thumbnail130pxrightSeptime Sévère, d'origine berbère, a été empereur de Rome

Le roi berbère Massinissa, fondateur du royaume de Numidie (vers 201 av. J.-C.).

L'effigie de Jugurtha en Algérie.

thumbrightBuste du roi érudit Juba II exposé au musée de Cherchell en Algérie.
Syphax reçoit Scipion l'Africain. Fresque d'Alessandro Allori

Buste de Ptolémée, v. 30–40 ap. J.-C., musée du Louvre en France

Victor Ier, Pape

Le philosophe et théologien Saint Augustin

Caracalla

Macrin

Cyprien de Carthage

Tertullien

Le pape Miltiade

Ary Scheffer, Saint Augustin et sainte Monique

Juba Ier
Monuments

Site de Sauma en Algérie

Minaret de la Mosquée Sidi Boumediène à Tlemcen en Algérie

Village de Petite Kabylie en Algérie.

Sebkha de Timimoun en Algérie.

Les Aurès en Algérie

Ghardaia ou Taghradayt en langue du Mzab en Algérie.

Peinture rupestre du Hoggar en Algérie

Les ruines de Tipaza en Algérie.

Façade du théâtre romain de Guelma en Algérie

Patio des zianides à Tlemcen en Algérie

L'oasis de Taghirt vue depuis le mausolé Marabautique en Algérie.

Site de Chella au Maroc

La porte de Chella au Maroc

Bassins à mosaïques à Volubilis au Maroc

Mihrab de la mosquée de Tinmel, fief originel de la doctrine almohade au Maroc

Début de la construction de la Koutoubia à Marrakech en 1120 par les Almoravides, fortement transformée par les almohades en 1162 , au Maroc

[[Medersa Bou Inania (Mérinides) de Meknès au Maroc

Nécropole de Chella au Maroc

Tour Hassan à Rabat construite en 1196 au Maroc

la mosquée fut construite par les Banou Ifren dans la ville de Salé au Maroc

Début de construction de l'Alhambra en 1238 pendant les Almohades en Andalousie

Giralda de Séville construite en 1184]] pendant les Almohades en Andalousie

Une partie de la muraille de la ville de Ronda édifiée par Abou Nour des Banou Ifren

Pièces de monnaies hafsides du Musée du Bardo à Tunis en Tunisie

Porte de la Mansourah, mosquée bâtie sous le sultan Mérinide Abu Yaqub Yusuf an-Nasr à Tlemcen en Algérie

Minaret de la Mansourah à Tlemcen en Algérie

Koutoubia à Marrakech, elle fut construite sous Abd al-Mumin (Almohades) au Maroc

La Casbah d'Alger fondée par Bologhin Ibn Ziri des Zirides.

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